Quand, en 1854, le médecin français Verneuil associe l'hidrosadénite suppurée aux glandes sudoripares, on ne sait pas encore qu'il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes eccrines, qui libèrent leurs sécrétions à la surface de la peau et les glandes apocrines, qui les libèrent dans le follicule pileux ; c'est Schifferdecker le montre en 1922 et qui localise la maladie de Verneuil aux zones riches en glandes apocrines, à savoir les zones inguinale, périnéale et axillaire.
Cette maladie, dont on ne connaît pas précisément l'étiologie (sécrétion trop épaisse ou trop abondante ?) est plus fréquente chez les femmes, ce qui serait à mettre sur le compte d'une augmentation de l'activité des glandes apocrines sous l'effet des hormones post-pubertaires.
Cliniquement, après une folliculite, apparaissent des abcès qui peuvent aboutir à de vastes placards inflammatoires.
Le traitement médical est purement symptomatique ; dans les formes avancées et invalidantes, la chirurgie consiste à exciser très largement les zones malades et à laisser la perte de substance en cicatrisation dirigée. Ce traitement est long et contraignant.
Dans la mesure où tout l'épiderme et le derme des zones malades a été retiré, il ne peut y avoir de nouvelles poussées de la maladie sur la zone opérée ; mais des poussées inflammatoires peuvent survenir à distance de cette zone.
Il existe une association de patients atteints de cette maladie (AFRH), dont le site est http://afrh.ifrance.com
Entretiens de Bichat. Communication de B. Couturaud, M. Revol et J.-M. servant (hôpital Saint-Louis, Paris).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature