La découverte par des généticiens américains d'un gène candidat de susceptibilité à la maladie de Crohn au sein de familles souffrant de formes pures de la maladie est une avancée importante. La prévalence de la mutation du gène Nod 2, situé sur le chromosome 16, dans les familles affectées par la maladie de Crohn (8 %) comparativement à une population témoin (4 %) suggère en effet une transmission hétérozygote de l'allèle. Les sujets « mutés » ont une réactivité diminuée aux lipopolysaccharides bactériens qui peut aboutir à une non-réponse à différents pathogènes, expliquent les rapporteurs de l'étude dans « Nature ». La protéine Nod 2 serait donc une sorte de récepteur intracellulaire aux lipopolysaccharides et son dysfonctionnement conduirait à une inadaptation du système immunitaire avec libération exagérée de certaines cytokines de l'inflammation.
L'infliximab maintient son efficacité à six mois
L'infliximab dont le bénéfice immédiat pour les maladies de Crohn ne répondant pas au traitement conventionnel avait déjà été nettement démontré, a maintenant fait la preuve du maintient de son efficacité à long terme. Dans une étude multicentrique mondiale portant sur 573 patients, les sujets traités par une perfusion « d'entretien » d'infliximab (5 mg/kg) toutes les huit semaines pendant trente mois ont en effet doublé leur chance d'être en rémission complète comparativement aux patients sous placebo et ont diminué leur dose quotidienne nécessaire de corticoïdes. Tous les candidats à l'inclusion souffrant d'une forme modérée à sévère de la maladie devaient avoir répondu favorablement à une dose initiale de l'anticorps monoclonal anti-TNF alpha.
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