Vos malades ont lu
« Sciences et Avenir », décembre
Stephen Hawking est une « star », « le chercheur le plus connu dans le monde », « un théoricien brillant et passionné ». Il a fasciné la journaliste venue l'interviewer à l'occasion de la parution de son nouveau livre, comme le philosophe qui contemple son cas. La première fait partager aux lecteurs du mensuel le salon confortable, les dix infirmières, le synthétiseur vocal, l'optimisme relatif, le divorce et le remariage, le goût pour l'opéra et le théâtre, les menus appétissants du physicien. Après un exposé sur les grandes théories du physicien qui aurait dû mourir il y a près de quarante ans s'il avait été atteint d'une sclérose latérale amyotrophique classique, le second se demande si Stephen Hawking n'est pas tout simplement « une expérience épistémologique », qui ouvre aux humains un nouveau rapport au temps, une vision originale des probabilités et de l'entropie, en tout cas « un fait civilisationnel important ». Et « un point, très circonstanciel, mais très positif, de notre civilisation moderne et de sa technologie ».
Sacrifiés sur le front de la guerre économique
« Marianne », 3 décembre
Seraient-ils simplement ringards, ces Français interrogés par « Marianne » et mettant les agriculteurs, les médecins, les enseignants, les chercheurs et les policiers en tête des métiers « les plus indispensables pour la société française » et oubliant dans le décompte les traders, les informaticiens, les juges, les journalistes et les avocats « dont la vie fait les délices des scénaristes de feuilletons télévisés » ? « Marianne », bien loin de le croire, s'insurge contre la relation quasiment inversement proportionnelle relevée entre utilité sociale et revenus.
Tandis que les exemples personnalisés d'un conseiller d'éducation, d'un policier, d'une infirmière de service d'urgences et d'un gardien de prison donnent de la réalité au propos, une longue analyse montre comment une génération fut sacrifiée « sur le front de la guerre économique » et comment est monté le sentiment d'injustice sociale. Avec argent ou sans, avec reconnaissance sociale ou non, on ne peut décidément empêcher les humains de considérer que l'important est, dans l'ordre, de « bien manger, bien se soigner, apprendre, se protéger ».
De la handiphobie au CDH
« Le Point », 3 décembre
Tandis que la justice persiste et signe des décisions concernant le « préjudice d'être né handicapé », les médias, et « le Point » en particulier, se prennent de vertige face aux questions ainsi soulevées. Peut-on se contenter de voir appliquer « les règles de la responsabilité médicale », à la manière d'un avocat gagnant, se réjouir de « la générosité d'une justice soucieuse des citoyens les plus fragiles » ? Ou doit-on, avec Didier Sicard, le président du Comité national consultatif d'éthique, débusquer, derrière les apparences, « la défaillance de notre société » à aider convenablement les handicapés ? Faut-il souligner les effets pervers de telles décisions, quand la Sécurité sociale réclame remboursement des sommes versées au titre du handicap aux bénéficiaires des « réparations » ? Comment ne pas s'interroger enfin, toujours avec Didier Sicard, sur l' « extrême violence » du message adressé à « la société des handicapés », la vie de ces derniers pouvant alors apparaître comme « pire que la mort » ?
« Le Point » donne en fin d'article la parole au député Jean-François Mattei et à son projet de texte stipulant que « nul n'est recevable de demander réparation du fait de sa naissance », tandis qu'il accorde, dans d'autres pages, quelques lignes au Collectif des démocrates handicapés créé en décembre dernier, tant pour présenter des candidats handicapés aux différentes élections que pour défendre auprès des élus et des prétendants à l'élection les intérêts des handicapés. Les débats ne sont pas clos.
Beaux et heureux frimas
« Elle », 3 décembre
« Elle » se propose d'aller « réveiller l'énergie insoupçonnée qui dort en nous » pour cause d'hiver. Vingt-deux astuces y suffisent, à moins qu'il faille bien vingt-deux astuces pour y parvenir. Quoi qu'il en soit, les lectrices pourront glaner des ordonnances séduisantes, huîtres à volonté ou heure de sommeil en plus, chapeaux mode ou élixir antitoux à la poire. Elles seront sûrement rassurées de savoir que leur humeur morose n'est pas due à des « superchefs » ou à des « jules » décevants, mais à un effondrement de sérotonine et que, par conséquent, la joie de vivre réside dans l'alimentation ou les supercompléments alimentaires cuisinés par tel ou tel. Elles pourront surtout découvrir que les petits plaisirs sont bons pour la santé d'hiver.
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