Réunis en séminaire à Gap, dans les Hautes-Alpes (« le Quotidien » du 26 octobre), trente-six promoteurs de maisons médicales de garde opérationnelles ou en projet (à Gap, Le Havre, Avignon, Istres, Montpellier, Apt, Carpentras, Hyères, Toulon, Draguignan, Martigues, etc.) se sont mis d'accord pour se regrouper d'ici à la fin de l'année. Financées le plus souvent par le Fonds d'amélioration de la qualité des soins de ville de l'assurance-maladie (FAQSV) et/ou les municipalités concernées, les maisons médicales permettent notamment de regrouper les gardes des médecins libéraux.
« L'idée d'une fédération est maintenant bien ancrée dans les esprits (des promoteurs de ces maisons médicales, NDLR) », affirme le Dr Simon Filippi, membre de l'association MG-Urgences et président de la Maison médicale de garde du Gapençais. « Un mouvement, une dynamique se créent dans les maisons médicales. Une page se tourne pour la permanence des soins : les politiques devraient en tenir compte », poursuit le Dr Filippi. « Nous demandons d'abord aux pouvoirs publics la reconnaissance d'un statut pour les médecins libéraux qui assurent cette mission de service public. »
Pour pérenniser les maisons médicales de garde, il faudrait, selon leurs fondateurs, les intégrer dans le cadre des conventions médicales.
Ils préconisent la création de forfaits de garde, la rémunération des astreintes (de façon qu'un médecin de garde puisse être payé même s'il ne se déplace pas), une nomenclature spécifique pour les actes réalisés pendant les gardes et/ou un forfait pour les frais de fonctionnement des maisons médicales. Ils envisagent une réactivation des structures « consensuelles » existantes que sont les sous-comités médicaux des comités départementaux de l'aide médicale urgente (CDAMU). Ces sous-comités médicaux pourraient réfléchir au concept de maisons médicales et, à terme, agréer ces dernières en fonction des besoins locaux.
Rappelons qu'un amendement du gouvernement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2002 prévoit l'expérimentation, jusqu'au 31 décembre 2004, de rémunérations innovantes pour favoriser de nouvelles modalités d'association des professionnels libéraux à la permanence des soins.
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