Force Ouvrière

Mailly défend les médecins libéraux

Publié le 16/10/2005

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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL de Force Ouvrière (FO) a défendu les accords conventionnels et la médecine libérale. Invité du « Grand rendez-vous » de l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), Jean-Claude Mailly a rappelé « la logique de fond » de son organisation syndicale, à l'origine des références médicales opposables (RMO) de la convention de 1993. « On a toujours opposé la maîtrise médicalisée à la maîtrise comptable, a-t-il déclaré. Cela passe par des conventions entre la Sécu et les professions de santé libérales. Comme tout accord, la convention doit être respectée. Et si les engagements de maîtrise médicalisée ne sont pas respectés, ce n'est pas normal. »
Jean-Claude Mailly a réitéré l'attachement de FO à la médecine libérale dans le système de soins français. « Quand les médecins ne sont pas libéraux, ils dépendent de l'employeur et je n'ai pas envie de ça », a-t-il affirmé, citant l'exemple des médecins des mines qui ont sous-estimé les cas de silicoses.
Par ailleurs, le secrétaire général de FO a mis à l'index le nouveau ticket modérateur forfaitaire de 18 euros sur les actes techniques médicaux tarifés 91 euros ou plus, prévu par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) pour 2006. « Cela ne passe pas et l'on ne sera jamais d'accord », a-t-il prévenu. Fustigeant « les dogmes de rigueur budgétaire » européens, Jean-Claude Mailly n'est pas choqué par la non-résorption du déficit de la Sécu : « Je préfère qu'il y ait un déficit et qu'on continue à soigner les gens. »
Le leader de FO s'est montré enfin alarmiste au sujet du climat social de l'hôpital public, qui fait partie des « secteurs sous tension forte » dans les semaines à venir.