« LE SURPOIDS ne cesse d'augmenter. C'est devenu un véritable problème de santé publique », a expliqué le Dr Catherine Serfaty Lacrosnière (médecin nutritionniste, Paris). Les résultats de l'enquête Obepi 2003 montrent que 41,6 % des Français ont un indice de masse corporelle (IMC) > 25, contre 36,7 % en 1997, et que 11,3 % des Français sont obèses avec un IMC > 30. Or obésité et surpoids sont associés à des comorbidités : pathologies cardio-vasculaires, cancer... Pour lutter contre la surcharge pondérale, il convient d'associer la pratique d'une activité physique régulière (par exemple, la marche, entre trente et quarante-cinq minutes par jour) à la diététique ; l'objectif initial étant d'obtenir une perte de 10 % du poids corporel. L'interrogatoire permet de préciser le comportement alimentaire de la personne et son profil psychologique (selon le test Persona). L'éducation nutritionnelle lui permet de réduire la teneur des aliments en lipides, tout en gardant une place pour les féculents, car ils réduisent le grignotage entre les repas. Une thérapie comportementale peut être proposée ; elle permet de repérer les périodes « à risque » au cours desquelles l'aliment devient un objet de compensation, en réponse à un stress. Dans cette lutte contre le surpoids, on retrouve un certain nombre d'objectifs parmi les neuf du Programme national nutrition santé (Pnns) mis en place en 2001 pour améliorer l'état nutritionnel des Français : obtenir une réduction de 20 % de la prévalence du surpoids et de l'obésité chez l'adulte ; réduire la consommation des lipides à 35 % des calories totales ; manger cinq fruits et légumes par jour.
Des études ont mis en évidence un certain type de comportement alimentaire chez les obèses. « Ceux-ci, qu'ils soient jeunes ou adultes, mangent peu le matin, mais beaucoup en fin d'après-midi ou le soir », a précisé le Dr France Bellisle (directeur de recherche Inserm, Paris). Est-ce la cause ou la conséquence de l'obésité ? Personne ne sait... « Mais comprendre quels sont les stimuli de l'environnement qui déclenchent ou qui empêchent une prise alimentaire permet un meilleur contrôle de soi », a-t-elle conclu. Enfin, il est important de conserver une stimulation sensorielle agréable au cours d'un régime, sinon l'objectif ne sera jamais atteint...
La réunion, clé de la motivation.
L'approche de Weight Watchers, qui a quarante ans d'existence, associe l'équilibre alimentaire, le plaisir de manger, la pédagogie, la proximité et le soutien. « La société est implantée en France depuis trente ans », a souligné Corinne Pollier (directeur général Weight Watchers). Outre la méthode par correspondance et des réunions, des entretiens individuels sont proposés à celles qui hésitent à venir intégrer un groupe. Cette méthode est considérée comme un concept global, puisque la stabilisation du poids est aussi importante que l'amaigrissement lui-même. « Faire maigrir en groupe crée une dynamique qui remotive chaque semaine la personne qui maigrit », a ajouté Muriel Marreau (directeur Recherche & Développement Weight Watchers). L'objectif pour la personne est de reprendre les bases d'une alimentation saine et équilibrée. Le programme alimentaire proposé est un régime hypocalorique, reposant sur la réduction des lipides. Chaque personne dispose d'un capital points pour la journée, selon sa taille et son poids : un point étant fonction des calories et des lipides pour 100 g d'aliments. Mais, pour que la perte de poids soit durable, il faut que la personne change ses comportements. Les animatrices, qui ont elles-mêmes maigri par cette méthode, ont donc été formées, notamment à la Programmation neurolinguistique (PNL), pour avoir une approche globale de l'amaigrissement.
Table ronde parrainée par Weight Watchers, Journée de diététique et de nutrition.
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