Maigreur constitutionnelle : conseils aux parents

Publié le 06/04/2012

Article réservé aux abonnés

La maigreur constitutionnelle concerne les enfants dont la croissance pondérale est en dessous de la courbe de – 2DS. Faut-il s’en inquiéter ? « Seulement s’il y a cassure de la courbe staturo-pondérale et/ou un amaigrissement », répond Béatrice Dubern, pédiatre à l’hôpital Trousseau (Paris). Si cela est le cas, il faut rechercher l’origine de cette maigreur. Les premiers signes d’alerte sont un enfant triste et fatiguable, une amyotrophie avec perte du panicule adipeux et des troubles des phanères. « Il peut s’agir d’une maladie digestive, endocrinienne, hématologique ou encore d’une pathologie rénale » évoque-t-elle. En revanche, si l’examen clinique est normal, que l’enfant va bien et que sa croissance staturopondérale est régulière depuis plusieurs années, c’est qu’il s’agit d’une maigreur constitutionnelle. « D’ailleurs, très souvent, l’un des deux parents est un maigre constitutionnel » remarque-t-elle. Face aux parents inquiets devant le faible appétit de leur enfant, elle conseille de dédramatiser. « Ces enfants mangent autant que les autres, mais ils dépensent plus d’énergie ». Dans sa pratique, elle rassure les parents et leur donne 5 conseils : Eviter de forcer l’enfant à manger, ne pas proposer d’aliments en dehors des 4 repas surtout chez les petits qui ont tendance à grignoter toute la journée, ne pas se restreindre aux aliments préférés car il faut élargir le panel alimentaire de l’enfant, respecter l’ordre et la distribution du repas (ne pas compenser un plat non consommé par deux desserts), et enfin éviter d’enrichir l’alimentation sous peine d’une réduction des ingesta au repas suivant.