À la Cinémathèque

Mai en juin

Publié le 03/06/2008

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C'EST EN JUIN, du 4 au 29, que la Cinémathèque française a choisi de célébrer les 40 ans de mai 68. Une cinquantaine de films pour montrer que, en enregistrant les événements « à chaud » lorsque cela a été possible, en les commentant pendant et après, en exprimant la volonté de transformer les récits et parfois la façon de les raconter, le cinéma a contribué à la formation de mai 68 comme mythe politique. Même ceux qui en ont par-dessus la tête de cet anniversaire devraient trouver un intérêt à cette rétrospective, par la présence de films que l'on n'y attendrait pas et grâce à des raretés. Elle commence ainsi par « Week-End », le film de Jean-Luc Godard sur un apocalyptique embouteillage, sorti en décembre 1967, pour s'achever avec deux films de Guy Debord, « la Société du spectacle » et « In girum imus nocte et consum im ur igni ». William Klein viendra présenter « Grands Soirs et Petits Matins », fragment d'une oeuvre-synthèse inachevée, et Alain Tanner « Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000 ». On trouvera des échos des barricades dans des films burlesques comme « la Carapate » (Gérard Oury) ou des récits intimes comme « Innocents » (Bertolucci) et « les Amants réguliers » (Philippe Garrel). Des échos aussi des utopies (« l'An 01 », « Themroc »), entre bien d'autres angles. > R. C.

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CARTON Rene