Mahdi Al Jeraibi

Publié le 04/10/2001
Article réservé aux abonnés
1276303154Img71563.jpg

1276303154Img71563.jpg

1276303153Img71564.jpg

1276303153Img71564.jpg

1276303154Img71561.jpg

1276303154Img71561.jpg

Cimaises

Dans la volonté de promouvoir les artistes d'Arabie Saoudite, la Fondation Al Mansouria a vu le jour en 1999. Elle exporte les arts de ce pays du Golfe avec beaucoup de savoir-faire. C'est dans ce contexte que la Cité internationale des arts accueille en ce moment l'exposition de Mahdi Al Jeraibi. Le travail de cet artiste est très surprenant. Inspiré par les traditions, les mythes, les symboles de sa culture, fidèle aux pratiques artisanales de celle-ci, attaché à la pérennité des matériaux, il inscrit en même temps sa création dans la modernité. C'est ainsi qu'il expose par exemple toute une série de pupitres d'écoliers, usés par le temps, portant la trace de l'Histoire, appelant à la mémoire. Il propose encore une suite d'œuvres dont la technique n'appartient qu'à lui : il s'agit d'un support fabriqué avec de la résine et recouvert d'un parchemin, prétexte à raconter des histoires, à les dessiner, les écrire, les broder, les orner... On pense aux contes orientaux, aux veillées d'antan, aux lentes déambulations des nomades, aux peintures rupestres. Mais le traitement est vivant, les sujets restent en même temps intemporels, et la poésie qui se dégage de ces œuvres paraît éternelle.

Cité internationale des arts, 18, rue de l'Hôtel-de-Ville, 75004 Paris. Jusqu'au 13 octobre.

Guy Pansart et Bruno Schiepan dans l'atelier de Van Dongen

Voici une intéressante promenade dans l'univers du peintre Kees Van Dongen, accompagnée de la découverte de deux artistes contemporains. Pour la première et la dernière fois, pendant quinze jours seulement, l'atelier de la rue de Courcelles où le peintre néerlandais travailla dans les années 1950-1960, est ouvert au public. On pourra apprécier la singularité de ce lieu spacieux, sa grande verrière, sa remarquable cheminée, la lumière qui l'imprègne et la nature qui l'entoure. Bruno Schiepan et Guy Pansart y exposent leurs travaux. Les toiles du premier sont composées de têtes d'hommes, de foules, de personnages qui s'étreignent, se côtoient, communiquent (notre photo). Les êtres de Schiepan se campent droits, statiques, robustes, le regard fixe. L'artiste leur prête une impassibilité et une sobriété particulières. Quelques objets et bronzes complètent cette galerie de portraits.
Quant à Guy Pansart, architecte de formation, il construit ses toiles rigoureusement, tantôt influencé par l'abstraction géométrique, tantôt par le cubisme. Les formes sont nettes, délimitées. Elles s'inspirent de la ville, des corps féminins, de sujets bibliques...
Les artistes donnent tous deux une importance de premier ordre à la couleur, en exaltant des tons francs, lumineux et contrastés qui rappellent irrésistiblement la palette de la grande figure du fauvisme que fut Van Dongen.

Atelier Van Dongen, 75, rue de Courcelles, 75008 Paris. Jusqu'au 14 octobre.

D. T. D. T.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6982