L'ancien ministre de l'Economie Alain Madelin a demandé aux pouvoirs publics de « ne pas se tromper de réforme » de l'assurance-maladie en cédant aux seules sirènes de la diminution des remboursements.
« Il faut engager maintenant la réforme de l'assurance-maladie », a dit Alain Madelin lors d'une réunion de ses « cercles libéraux ». « Attention, il ne va pas falloir se tromper de réforme. La tentation est assez grande (...) aujourd'hui de dire : il n'y a pas assez d'argent pour rembourser tous les soins, donc on rembourse moins », a ajouté le député UMP.
« Diminuer les remboursements publics, sans rien changer à la gestion de l'assurance-maladie, ou si peu, et puis renvoyer le reste sur les assurances complémentaires (...) C'est à mon avis la plus mauvaise réforme que l'on puisse faire de la Sécurité sociale », a-t-il affirmé.
Pour lui, « le vrai problème de l'assurance-maladie, c'est qu'elle n'est pas gérée selon des règles de responsabilité » et « le seul remède » à ce mal, c'est « la concurrence » mais pas n'importe laquelle. L'ancien ministre a mis en garde contre « une fausse concurrence : le petit risque aux mutuelles et puis le grand monopole qui rembourserait moins » et estimé que « la seule méthode possible » était celle du « vrai risque au premier franc dans une délégation de gestion du service public de la santé ».
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