Les agents des Hospices civils de Lyon (HCL), mobilisés contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, préviennent : ils ne lâcheront pas de lest.
Selon les chiffres communiqués par la direction des HCL, ils étaient presque 16 % à répondre à l'appel à la grève lancé par les syndicats CGT, FO et SUD le 3 juin, contre 13,6 % le 27 mai et moins de 15 % le 13 mai dernier. Aujourd'hui, la mobilisation devrait être encore forte.
Plus de deux tiers des grévistes ont toutefois été réquisitionnés pour assurer les soins lors de la dernière journée d'action. « Nous avons d'ailleurs été obligés d'intervenir dans deux services de l'hôpital Edouard-Herriot pour réquisition abusive », se plaint Evelyne Bajard, responsable CGT dans cet établissement. La tension entre grévistes et direction apparaît d'autant plus vive que le mouvement, qui semblait faiblir fin mai, affiche un petit regain de vitalité. Les blouses blanches ont d'ailleurs fait entendre leurs voix lors de la manifestation organisée à Lyon, et qui aurait rassemblé quelque 8 000 participants, selon la police.
D'autant que les agents hospitaliers disent souffrir d'un manque de visibilité. « Nous avons toujours été dans toutes les manifestations », souligne Evelyne Bajard, « ce qui n'empêche pas les médias d'exercer une véritable désinformation en n'évoquant pas, ou très peu, notre mouvement ».
Mobilisation du privé
Aux dires des syndicats, le personnel des hôpitaux et des cliniques lyonnaises privées à but lucratif et non lucratif, de même que celui des établissements pour personnes âgées, s'était beaucoup plus mobilisé que les fois précédentes. Les agents de l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu - établissement privé participant au service public -, qui multiplient les actions contre un plan de restructuration interne depuis le mois d'avril dernier, étaient effectivement dans le cortège pour dénoncer la réforme des retraites. Quelques salariés de la polyclinique de Rilleux-La-Pape, qui se trouve en grande difficulté financière depuis plus d'un an, ont aussi manifesté, pour ne citer qu'eux. La veille de ce mouvement, les organisations syndicales avaient annoncé vouloir rencontrer Jean-Michel Dubernard, président de la Commission des affaires sociales, et député UMP du Rhône. « Nous serions heureusement surpris s'il nous attendait », indiquait Evelyne Bajard, avant le départ de la manifestation qui devait s'achever près de la permanence du député. Puis d'ajouter, « ce qui importe, c'est d'exercer une pression symbolique sur le représentant de la protection sociale au niveau de l'Assemblée nationale ».
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