De notre correspondant
Pour la première fois depuis longtemps, les quatre syndicats de médecins libéraux de la région Rhône-Alpes - CSMF, FMF, MG-France et SML - travaillent main dans la main, pour faire avancer le dossier des maisons médicales destinées à améliorer la prise en charge des urgences dans l'agglomération lyonnaise.
Si la grogne des médecins spécialistes est aussi au centre de l'actualité, ce dossier de la permanence des soins, qui semble en bonne voie, est vécu comme un sujet « positif et mobilisateur ».
Au début de 2003, la première maison médicale de la région devrait ouvrir à Vénissieux, dans la banlieue est de Lyon, et elle « constituera un bon outil pour améliorer la permanence de soins », se réjouit le Dr Pascal Dureau, un de ceux qui portent le projet à bout de bras depuis des mois, en concertation avec la commune, l'assurance-maladie, l'Ordre des médecins et les trois autres syndicats de généralistes.
Des projets mobilisateurs
Plus tard, courant 2003 jusqu'au début 2004, ce sont quatre autres maisons du même type, grâce à des financements venus de la ville et de l'assurance-maladie, qui seront installées à Lyon intra muros. Avec la même vocation : tenter de désengorger les services d'urgences des hôpitaux, en persuadant les patients atteints de pathologies ne relevant pas de l'urgence grave (environ 60 % de ceux qui se présentent aujourd'hui à l'hôpital) de s'y rendre en priorité. Les maisons médicales accueilleront en effet les généralistes volontaires assurant la permanence des soins après 19 heures et durant la nuit en semaine, et à partir de 10 heures du matin le week-end. « Soyons positif, et j'insiste sur ce point, nous a confié le Dr Dureau, c'est un des très rares dossiers sur lesquels les quatre syndicats de généralistes de la région Rhône-Alpes, MG-France, auquel j'appartiens, la CSMF, la FMF et le SML, travaillent depuis plus d'un an, main dans la main. Après le long mouvement de protestation des généralistes d'avant l'été et en plein conflit, aujourd'hui, du côté des spécialistes, toute la communauté médicale régionale devrait se réjouir de voir que, au moins dans ce domaine des urgences, notre réflexion collective va bientôt pouvoir aboutir concrètement. »
Les généralistes sont certes « contents du C à 20 euros », conclut-il, mais ils attendent encore de nombreuses clarifications, notamment sur les visites à domicile et le règlement conventionnel. « La grève des gardes a laissé des traces, les médecins ont appris à retrouver des nuits normales de sommeil, plus rien ne sera plus comme avant : d'où l'importance des projets de maisons médicales ». Même sentiment « que les choses avancent » du côté du Dr Danièle Attayi, leader régionale de la CSMF. « Malgré le conflit actuel des spécialistes, j'ai aussi envie de positiver, dit-elle, et d'insister sur le caractère très mobilisateur pour la profession des projets de maisons médicales : c'est vraiment la preuve qu'en s'y mettant tous, en s'appuyant sur le partenariat, on peut trouver des solutions. »
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