Depuis les dernières élections professionnelles de mai 2000, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui est, avec le SML, à l'origine de la grève des gardes de nuit et de week-end, détient la quasi-totalité des présidences des URML. Mais l'URML de Bretagne est, à ce jour, la première union qui apporte publiquement son soutien au mouvement de ras-le-bol des médecins généralistes déclenché le 15 novembre.
« L'URML est un organe technique et d'expertise au service des médecins et de la population », reconnaît le président de l'union de Bretagne, le Dr Gilles Buisson. « Mais on ne peut plus avancer dans le contexte actuel tant les médecins libéraux sont démobilisés. Techniquement, on ne peut pas solliciter nos mandants pour mener des actions de terrain. »
Le président de la conférence des présidents d'URML, le Dr Patrick Brézac, « n'est pas surpris » par l'attitude de l'union de Bretagne. Mieux, il la « comprend », et pense même qu'elle « risque de faire tache d'huile » dans les autres URML, comme dans toute autre structure où les médecins libéraux sont représentés.
En attendant, c'est « la pause technique » à l'URML de Bretagne, que le Dr Buisson présente comme « une des unions les plus efficaces et les plus constructives ». Il estime que son union, jusqu'à présent, a « prouvé sa capacité d'ouverture » à travers différentes réalisations, en partenariat avec l'union régionale des caisses d'assurance-maladie (URCAM), l'agence régionale d'hospitalisation (ARH), la direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DRASS), l'observatoire régional de santé de Bretagne, etc.
Multiples partenariats
L'URML a notamment cofinancé, avec le Fonds d'aide à la qualité des soins de ville (FAQSV, rattaché à l'URCAM), un cabinet médical de garde à Rennes, le CARL (centre d'accueil et de régulation des médecins libéraux), où les praticiens de permanence sont rémunérés 2,5 C (46,25 euros au 1er février) par heure de présence, en plus de leurs actes. L'union bretonne, en outre, a mis en place, avec le rectorat, « L'agenda de l'ado bien dans sa peau », qui est un outil de prévention pour les élèves de troisième.
« Tout ce qui est déjà mis en route va continuer », assure le président de l'union. En revanche, les projets encore à l'étude vont être « gelés », en particulier les réseaux de soins (que l'union aidait jusqu'à présent en termes d'engineering), et le projet Agora-Data 2, qui consiste à mutualiser des systèmes d'informations.
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