Avec 7 500 communications, la 18e conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) apporte les données les plus récentes sur l’infection par le VIH en recherche fondamentale, clinique, épidémiologique…
Une étude menée par Yonathan Ganor (Institut Cochin Paris CNRS, URM8104) dans son laboratoire suggère que l’urètre joue un rôle déterminant dans l’infection. Grâce à une collaboration avec le service de chirurgie plastique et réparatrice du Pr Marc Revol (hôpital Saint-Louis Paris), les chercheurs ont pu travailler sur les cellules isolées de muqueuse urétrale humaine ou des morceaux d’urètre masculin reconstruits en laboratoire.
Après mise en contact de ces éléments avec le VIH, ils ont découvert une zone de l’urètre moyen, située à environ 2-3 cm du gland, particulièrement sensible à l’infection alors que le VIH1 ne parvient pas à pénétrer au niveau du méat urétral ou du gland. L’épaisseur plus faible de la muqueuse de l’urètre moyen favoriserait le passage du virus à l’intérieur des macrophages, nombreux dans cette partie de l’urètre. Il semble que le virus infecte les macrophages de l’urètre lorsqu’il est transmis par le biais de cellules infectées présentes dans le sperme et le liquide séminal alors que le virus libre est peu ou pas infectieux, explique Morgan Bomsel.
Par ailleurs, plusieurs études randomisées réalisées en Afrique ont démontré que la circoncision permettait de réduire de façon significative (55 à 60 %) le taux de transmission du VIH. Cet effet est-il durable ? Les investigateurs de l’essai de circoncision mené en Ouganda, dans le district de Rakai, ont rapporté des résultats de leur étude poursuivie sur deux ans. Ils constatent, d’une part, que le niveau d’acceptabilité de la circoncision est élevé : 85 % des hommes non circoncis dans l’essai se sont fait circoncire ; d’autre part, qu’à cinq ans, l’effet est durable en termes d’incidence de non-acquisition du VIH.
Conférence de presse organisée par l’ANRS.
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