BIEN QUE L'ALSACE soit l'une des régions où les arrêts de travail pour maladie ou accident sont les moins nombreux, les indemnités journalières (IJ) ont représenté en 2006 dans cette région une dépense de 214 millions d'euros, et baissent moins vite que dans les autres régions françaises. Cette constatation pousse l'union régionale des caisses d'assurance-maladie d'Alsace (Urcam) à renouveler ses actions de sensibilisation auprès des assurés et des médecins.
En 2006, le nombre d'arrêts de maladie a baissé de 3,9 % au niveau national, mais seulement de 2 % en Alsace. Dans le même temps, celui des arrêts pour accidents du travail et maladies professionnelles progressait de 2,4 % dans la France entière, mais de 4,3 % en Alsace. Ces chiffres laissent perplexes les caisses de la région, qui rappellent que, en moyenne, de 6 à 7 % des arrêts de travail sont injustifiés, soit, pour l'Alsace, une dépense « inutile » de 14 millions d'euros par an. S'il n'est pas question de «contrôler les grands malades», explique le directeur de l'Urcam, Joseph Losson, les caisses souhaitent se montrer «particulièrement attentives» à la progression des indemnités pour accidents du travail, et encore affiner leurs contrôles : 38 % des contrôles menés en Alsace entraînent déjà une suppression des indemnités journalières versées aux assurés concernés. Au cours du trimestre à venir, l'Urcam entend «regarder de plus près» l'activité des médecins qui prescrivent beaucoup d'arrêts de travail, même s'ils ne représentent que quelques dizaines de praticiens, sur un total de 1 800 libéraux. Par ailleurs, seul un médecin alsacien fait actuellement l'objet d'une procédure accrue de surveillance de ses arrêts de maladie, qui ne sont acceptés par la caisse qu'après un contrôle systématique.
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