Articuler la prise en charge du patient de retour à son domicile autour d’un professionnel de santé coordonnateur. Tel est l’objectif que présentait mercredi le président de l’Union nationale des professionnels de santé libéraux (UNPS). « C’est un projet sur lequel travaille l’Union nationale des professionnels de santé libéraux depuis plus de deux ans. Il avait été initié du temps de mon prédécesseur, Dinorino Cabrera », explique ainsi Alain Bergeau. Cette logique de coopération interprofessionnelle est structurée autour de trois thèmes : l’optimisation du retour à domicile, le suivi des pathologies chroniques et le maintien à domicile. Le pivot de cette articulation ? Le médecin traitant. « Car, insiste Alain Bergeau, un retour à domicile, cela se prépare en amont. Mais ensuite, la fonction de coordination doit échoir, logiquement, au professionnel de santé qui est le plus en contact avec le patient, cela peut donc être, par exemple, le médecin ou l’infirmière ».
Avec, à la clé, un sérieux gain en matière de coûts. Ainsi, selon les calculs réalisés par l’UNPS, la prise en charge au sein d’une structure lourde d’une personne souffrant de diabète chronique revient à 7 500 euros par mois, contre 2 500 euros si l’on applique le dispositif proposé par l’Union. Idem pour le traitement d’un AVC faisant appel à une rééducation orthophonique. 7 900 euros mensuels version hôpital contre 2 350 version libérale à domicile. « Notre but est de montrer, dans le contexte actuel du débat législatif sur la loi HPST que nous sommes une vraie force de proposition et une partie des économies ainsi générées par cette logique de coopération que nous proposons serviront à rémunérer la fonction de coordination au titre des nouvelles missions dévolues aux professionnels de santé libéraux », conclut Alain Bergeau. L’architecture de ce dispositif a été envoyée aux parlementaires et au ministère. Et l’UNPS espère bien que sa logique de coopération trouvera, demain, sa traduction sous forme d’amendements ou de décrets.
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