Le mouvement de protestation des généralistes pour la revalorisation des honoraires

L'UNOF et le SML appellent à la la grève des week-ends à partir du 7 décembre

Publié le 26/11/2001

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L'Union nationale des omnipraticiens de France (UNOF, affiliée à la CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) demanderont aux généralistes de faire la grève des gardes de week-end à partir du 7 décembre au soir si, d'ici là, ils n'ont pas obtenu satisfaction sur leurs revendications tarifaires.

En attendant, les généralistes sont invités à poursuivre leur mouvement de grève des gardes de nuit qui, selon le président de l'UNOF, est « plus suivie que jamais ». « Il n'y a pas de départements où cela ne marche pas », affirme le Dr Michel Chassang.
Face à cette situation, les réquisitions de médecins par les préfectures se multiplient et, selon l'UNOF, des praticiens auraient déjà été réquisitionnés dans près de la moitié des départements.
« D'autres initiatives spectaculaires » seront prises cette semaine, annonce le Dr Chassang qui estime que « la situation va s'enflammer » et que le gouvernement « sera obligé de réagir ».
L'UNOF et le SML exigent essentiellement des revalorisations tarifaires. Ces deux syndicats, qui ont obtenu respectivement 41 % et 16 % de suffrages des généralistes lors des dernières élections aux unions professionnelles, demandent que la valeur de la consultation passe de 115 F à 131,19 F (soit 2 euros) et que la valeur de la visite qui est de 135 ou de 145 F (indemnités de déplacement comprises) selon les départements soit portée à 30 euros (196,79 F).
Le gouvernement a, jusqu'à présent, fait la sourde oreille à ces revendications, en soulignant notamment que le tarif de la consultation a évolué depuis 1990 à un rythme supérieur à celui de l'inflation et que c'est à la CNAM, et non au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, de négocier les revalorisations d'honoraires avec les médecins.