L’UNOF ne semble plus croire que Bertrand Fragonard ait l’intention d’inclure le C à 23 euros dans son règlement arbitral. Ainsi, à l’issue de son assemblée générale de ce week end, la branche généralistes de la CSMF se montre plus en offensive, histoire aussi de ne pas paraître à la traîne du mouvement de grogne de la profession. Elle a donc annoncé mardi son mouvement tarifaire. « Soit les généralistes commencent à prendre 23 euros dès le 12 avril, soit ils seront probablement obligés d’attendre 2012 » a lancé son président Michel Combier. Ce mouvement est autonome de la confédération mais bénéficie de son appui.
Les revendications de l’UNOF ne s’arrêtent pas là. « Qui peut penser aujourd’hui que la consultation d’un généraliste vaut moins que 25 euros ? » s’interroge le chef de file de l’UNOF. Cette demande d’une consultation de base, pour toutes les spécialités, à 25 euros fait partie des propositions que l’UNOF demande à la confédération de porter en vue des négociations pour la prochaine convention.
En outre, l’UNOF souhaite également « la prise en compte du coût de la pratique médicale » et des « rémunérations supplémentaires à l’acte en fonction des prises en charge du fait de l’âge, de la complexité médicale, du nombre de recours par consultations ». « Ce n’est pas la même chose de voir en consultation un patient jeune pour une rhinopharyngite qu’une personne âgée polypathologique, » fait valoir Michel Combier qui imagine de nouvelles majorations au C sur le modèle de celles qui existent déjà pour les enfants notamment (MNO, MGE, etc). Ces besoins de compléments de rémunération pourraient être payés en tiers payant ou de la poche du patient, voire non remboursés dans certaines situations particulières.
L’UNOF reste résolument méfiante sur les forfaits. « Je ne pense pas que le forfait soit l’idéal pour le patient, car il lui fait perdre de sa liberté par rapport au paiement à l’acte, » justifie le président de l’UNOF qui s’inquiète aussi de la manière dont les cotisations sociales des médecins seront prises en charge par l’Assurance-maladie lorsque les ARS verseront des forfaits pour la PDS. En outre, l’UNOF ne veut pas qu’on lui impose des maisons de santé. « La qualité des soins n’est pas en rapport avec la structuration de l’outil de travail » dit Michel Combier. Toutes ces revendications devront être reprises à leur compte par la CSMF dans son ensemble. Celle-ci réunit son assemblée générale ce week end afin de réélire son président. Michel Chassang est le seul candidat à sa propre succession.
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