Après la décision, fin octobre, du congrès de la Fédération des mutuelles de France (FMF) de se prononcer en faveur de l'unification du mouvement mutualiste (« le Quotidien » du 24 octobre), il fallait que l'ensemble des adhérents ratifient cette option.
C'est chose faite : 500 délégués de la FMF réunis à Marseille en assemblée générale ont approuvé à 66,8 % des suffrages exprimés (331 voix contre 164) l'adhésion de la FMF, deuxième organisation du secteur, à la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF), sans modifications de statuts.
Selon la FMF, il s'agit d'une décision d'une « dimension historique car elle consacre l'unification du mouvement mutualiste français dans sa diversité ». Pour autant, l'unification ne va pas de soi. Les opposants au processus ont, comme lors du congrès de Paris, manifesté leur crainte que leurs engagements radicaux se dissolvent dans le réformisme de la FNMF. Mais la majorité a parié sur l'union qui fait la force : le poids des quelque 30 millions de personnes protégées par la FNMF s'ajoutera ainsi aux 4 millions de personnes couvertes par la FMF, qui apportera dans la corbeille sa puissance militante et son réseau d'œuvres sociales.
Parmi les chantiers que la FMF entend proposer au mouvement social, la modification de certaines modalités d'application de la CMU, la défense de la Sécurité sociale contre « la stratégie du Medef d'étatisation et de privatisation », l'organisation d'un sommet de la jeunesse et l'idée d'un crédit d'impôt pour les souscripteurs de contrats complémentaires santé (dans le cas d'une adhésion à une mutuelle solidaire et non pas à une assurance commerciale).
Rapprochement entre la FNIM et la FFSA
L'unification du mouvement mutualiste intervient alors que la Fédération nationale interprofessionnelle des mutuelles (FNIM), troisième organisation du secteur, a choisi, quant à elle, de se rapprocher de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA). Un comité de liaison a été créé entre les deux fédérations qui ont déjà signé un protocole politique et technique. Selon les deux fédérations, ce texte prévoit la création d'une structure destinée à « accueillir et à rassembler les organismes de protection sociale complémentaire ayant la qualité d'entreprise d'assurance au sens européen du terme, quel qu'en soit le statut juridique ».
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