L'UNESCO a renoncé à l'idée d'une convention sur la bioéthique, texte juridique contraignant. L'organisation internationale préfère s'orienter vers une déclaration internationale, formule jugée plus souple, indique le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, dans un entretien publié par le quotidien « la Croix ».
Le Comité international de bioéthique (CIB) « avait deux possibilités : soit s'orienter vers la rédaction d'un instrument juridique contraignant, de type convention, soit privilégier une déclaration portant sur de grands principes », précise-t-il. Les thèmes abordés vont de la reproduction humaine jusqu'au début de la vie, en passant par les thérapies géniques, la fin de la vie, les recherches scientifiques et médicales sur l'homme, les greffes, les brevets ou encore les cellules souches embryonnaires. Le droit à la santé, les rapports Nord-Sud et l'accès de tous à la santé seront également à l'étude.
« S'agissant des cellules souches, par exemple, nous avons pour l'instant abandonné l'idée d'élaborer des règles communes, car les pays membres sont totalement divisés, entre ceux qui considèrent qu'une vie est déjà là au moment de la fécondation et ceux qui estiment indispensable le développement de recherches à partir des cellules extraites d'embryons », indique le dirigeant de l'UNESCO. Sur les données génétiques des personnes, l'UNESCO devrait adopter une déclaration pour empêcher qu'elles soient utilisées à des fins discriminatoires.
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