Elections législatives
Quatre semaines. C'est le temps imparti au nouveau gouvernement pour convaincre avant le premier tour des élections législatives, le 9 juin. Même si le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, affirme qu'il inscrit son action dans la durée, il sait bien que la victoire au soir du 2e tour, le 16 juin, n'est pas acquise.
Les programmes de plusieurs formations ont été adaptés ou confirmés dans la perspective des élections législatives (voir page 4).
Dans le domaine de la santé, les points de convergence ne manquent pas entre les deux principales forces politiques en présence, l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, regroupant des membres du RPR, de l'UDF et de Démocratie libérale) et le Parti socialiste. UMP et PS veulent s'attaquer aux grands fléaux de santé publique que sont le SIDA, le cancer ou la maladie d'Alzheimer. Ils ont aussi en commun l'objectif d'élargir l'accès aux soins, l'UMP recourant au crédit d'impôt suggéré par les mutuelles, pour faciliter l'adhésion à une couverture complémentaire, et le PS optant pour une amélioration de la couverture maladie universelle (CMU). Ces deux forces politiques prônent une plus grande décentralisation.
L'hôpital fait l'objet d'attentions particulières à droite et à gauche, avec la promesse de moyens importants sur le plan matériel et/ou humain.
Pour les médecins de ville, le programme de l'UMP semble plus prometteur, puisque le président Jacques Chirac et le nouveau ministre de la Santé Jean-François Mattei se disent favorables à une revalorisation de la consultation à 20 euros, revendiquée depuis six mois par les médecins en grève des gardes à l'appel des syndicats UNOF-CSMF et SML et par les coordinations de généralistes qui ont émergé dans les deux tiers des départements.
Des médecins dans la bataille
En revanche, le PS se garde de faire de la « surenchère de mesures catégorielles », et préfère donner un coup de pouce aux médecins et infirmières libéraux qui exercent en zone défavorisée ou dans des conditions particulièrement contraignantes.
Conscients de l'incertitude qui pèse sur l'issue du scrutin, les médecins libéraux ne se satisferont pas de promesses pour l'après-16 juin. Leurs responsables syndicaux sont déjà montés au créneau pour exiger que les revalorisations d'honoraires leur soient accordées avant les élections.
Du côté des candidats, les médecins seront bien représentés. Outre les nouveaux candidats à venir, on compte déjà 39 médecins parmi les députés sortants, lesquels tenteront, dans leur grande majorité, de renouveler leur mandat.
Rappelons que le Dr Claude Maffioli, ex-président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et adjoint au maire de Reims, se présente dans la deuxième circonscription de la Marne sous l'étiquette Démocratie libérale, avec l'investiture de l'UMP (voir ci contre). Le Dr Elisabeth Hubert, éphémère ministre de la Santé dans le gouvernement Juppé, a pour sa part renoncé à se présenter aux législatives, après avoir annoncé, en février, qu'elle serait candidate sans l'investiture de son parti, le RPR.
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