A l'heure où l'application du volet technique de la classification commune des actes médicaux (Ccam) connaît quelques ratés, en raison des nombreuses erreurs, anomalies et oublis liés au transcodage entre l'ancienne et la nouvelle nomenclature, le flou total qui entoure le second versant de la Ccam (réforme des consultations), également très attendu, commence à prendre un tour politique.
Le Dr Jean-François Rey, président de l'Umespe (branche spécialiste de la Csmf), a rencontré hier Xavier Bertrand, secrétaire d'État à l'Assurance-maladie, pour lui demander une « impulsion politique claire » sur ce dossier. « Notre message est un message de très forte impatience, résume le Dr Rey . Il faut travailler dès maintenant si l'on veut atterrir en 2006 sur la mise en œuvre de la Ccam clinique. » La convention a en effet prévu d'engager le processus d'entrée en vigueur « avant la fin de l'année 2006 ». Les spécialistes cliniciens, et bien sûr tous les médecins généralistes, refusent que ce chantier des consultations soit repoussé aux calendes grecques. Mais de l'aveu même du Dr Rey, il existe toujours une « fracture totale sur la méthodologie » entre l'assurance-maladie et les syndicats médicaux. Un constat de désaccord avait été établi fin 2004, la profession jugeant que la méthode élaborée par le pôle nomenclature de la caisse était totalement inapplicable. « Une usine à gaz qui aurait multiplié les contentieux et mis la profession à feu et à sang », affirme le Dr Rey, qui parle de « gros enjeux pour les psychiatres, les internistes... ». Côté « généralistes », le Dr Michel Combier, président de l'Unof (Csmf), confirme que « rien n'a avancé » depuis le constat de divergence sur la méthodologie, il y a plusieurs mois. Mais il comptait inscrire la Ccam clinique à l'ordre du jour de la prochaine réunion de la Commission de hiérarchisation, qui doit se réunir le 21 avril. « Il y a eu un peu de mauvais esprit sur ce sujet, explique le Dr Combier. Il faut reprendre les choses simplement : quelques niveaux lisibles de consultations, un travail par analogie avec des cas-types, une méthode unique généralistes/spécialistes, des facteurs modificateurs (en fonction de l'âge par exemple) et la prise en charge du coût de la pratique ». Déjà un beau programme pour les mois à venir, en attendant la nouvelle grille des consultations.
La Ccam clinique au point mort
L'Umespe dit son impatience à Xavier Bertrand
Publié le 14/04/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7730
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