UNLOAD (Ultrafiltration versus IV Diuretics for Patients Hospitalized for Acute Decompensated Congestive Heart Failure) a porté sur 200 patients dont l’âge moyen était de 63 ± 15 ans et qui ont été inclus par 28 centres. Les hommes étaient majoritaires (69 %) et tous les patients étaient en classe III ou IV de la NYHA. La moitié de ces malades a été traitée par ultrafiltration (système Aquadex FlexFlow, CHF Solutions) l’autre recevant le traitement standard, reposant sur les diurétiques intraveineux.
Après 48 heures, la perte de poids etait significativement supérieure dans le groupe ultrafiltration : 5 ± 3,1 versus 3,1 ± 3,5 kg ; p < 0,001, soit – 38 %. Le même phénomène pour l’élimination de liquides (4,6 l versus 3,3 l, p < 0,001), soit – 28 %, toujours sous ultrafiltration. Autres éléments favorables avec cette technique : moins de recours aux substances vasoactives à J2 (3 % versus 13 % ; p = 0,015), moins d’hypokaliémies < 3,5 g/l (1 % versus 12 %, p = 0,018). Le seul élément étonnant est l’absence de corrélation entre la perte de poids et l’amélioration de la dyspnée.
Quoi qu’il en soit, la supériorité de l’ultrafiltration s’est manifestée à trois mois par la diminution du nombre de patients rehospitalisés pour décompensation d’insuffisance cardiaque (18 % versus 32 % ; p = 0,022), de la durée de ces réhospitalisations (p = 0,01) et, enfin, du nombre des consultations non programmées (26,2 % versus 47 % ;
p = 0,11).
Il semble donc bien que l’ultrafiltration apporte une amélioration significative pour ces patients : reste à savoir combien d’entre eux pourront bénéficier réellement d’une technologie si coûteuse...
D’après la communication de Maria R. Costanzo (Chicago).
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