Troisième cause de cécité après la dégénérescence liée à l’âge et le glaucome, l’œdème maculaire concerne plus d’un diabétique sur quatre après 20 ans de maladie. Histologiquement, il s’agit d’un épaississement de la rétine au niveau de la région maculaire. Il est d’autant plus fréquent que le diabète est ancien, mal équilibré et associé à une HTA, elle-même mal contrôlée. « Il faut faire attention aux facteurs systémiques comme la pression artérielle et l’hémoglobine A1C » a souligné le Dr Catherine Creuzot- Garcher (CHU Hôpital Général, Dijon). « Il n’y a aucune chance d’en arriver à bout si l’HTA n’est pas équilibrée » a renchéri le Dr Pascale Massin (Hôpital Lariboisière, Paris). Côté traitement ophtalmologique, le ranibizumab a prouvé son intérêt dans plusieurs études comparatives. « Il est efficace sur l’œdème maculaire pour améliorer l’acuité visuelle et réduire l’épaississement, son action et plus lente et plus progressive que les corticoïdes » a noté la spécialiste.
L’étude RESTORE comparative à la photocoagulation au laser de référence ou à l’association des deux méthodes montre que l’amélioration de la vision sous Lucentis progresse pour atteindre un plateau.
Gain en autonomie
L’étude indépendante DRCR-net (diabetic retinopathy clinical research network) en quatre groupes montre que 8 à 9 injections intra-vitréennes mensuelles permettent de gagner 9 lettres chez les patients répondeurs à un an. Dans le groupe traité par laser, le gain était de seulement 3 à 4 lettres en moyenne. La deuxième année, l’amélioration a pu se stabiliser avec trois à quatre injections de Lucentis, ce qui permet d’espacer le suivi et la prise en charge. La tolérance oculaire et systémique a été considérée comme excellente sans les effets indésirables cardiovasculaires classiquement décrits avec les anti-VEGF. Pour la majorité des patients répondeurs, l’amélioration de la vision a été synonyme de gain en autonomie et d’amélioration de la qualité de vie.
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