UN NOM semble s’imposer parmi les personnes pressenties à la succession de Rose-Marie Van Lerberghe à la tête de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) : celui de Louis-Charles Viossat, directeur adjoint du cabinet de Dominique de Villepin.
Arrivé à Matignon en juin 2005, Louis-Charles Viossat, 42 ans, bénéficie du soutien du Premier ministre. On raconte que Dominique de Villepin pèserait de tout son poids pour faire nommer son collaborateur à la tête du plus gros hôpital de France. Si la rumeur dit vrai, sa nomination serait officiellement annoncée mercredi en conseil des ministres.
L’homme, qui a commencé sa carrière comme inspecteur des Affaires sociales, n’arrivera pas en terrain conquis à l’AP-HP. Loin s’en faut : «Personne ne comprendrait que ce poste, si déterminant pour notre maison, ne soit qu’un fauteuil de recyclage pour le personnel politique», a déclaré Alain Lhostis, adjoint au maire de Paris et président suppléant du conseil d’administration de l’AP-HP, lors du pot de départ de Rose-Marie Van Lerberghe. La Mairie de Paris veut croire que les dés ne sont pas encore jetés.
Du côté médical, CME comprise, la déception serait également de mise. Les praticiens de l’AP-HP auraient préféré une personne du sérail hospitalier. De plus, font-ils remarquer, Louis-Charles Viossat n’a guère brillé dans la gestion de deux crises nationales majeures : la canicule – Louis-Charles Viossat était à l’époque directeur de cabinet de Jean-François Mattei – et le CPE, le fameux contrat première embauche qui a fait descendre des milliers de personnes dans les rues. «Personne n’attendait Rose-Marie Van Lerberghe il y a quatre ans, mais elle a su s’imposer et réussir l’exploit de faire voter le plan de retour à l’équilibre à l’unanimité par la CME, confie un hospitalo-universitaire . On sort d’un décideur qui décide, ce qui constitue une révolution à l’AP-HP; on a peur de retomber sur un directeur qui ne soit pas ferme, or les enjeux –mise en oeuvre de la gouvernance, développement des systèmes d’information– sont très importants. Si Louis-Charles Viossat est nommé directeur général, nous lui laisserons sa chance, et nous le jugerons sur ses actes. Mais nous aurions préféré quelqu’un d’autre.» Le ton est donné.
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