L'alendronate a été étudié chez plus de 17 000 patients, pendant des périodes de traitement allant jusqu'à dix ans et ce dans différentes indications : le traitement de l'ostéoporose et sa prévention chez la femme, l'ostéoporose induite par les glucocorticoïdes, l'ostéoporose masculine ou encore la maladie de Paget.
L'étude FIT (Fracture Intervention Trial) a permis ainsi de suivre pendant près de quatre ans plus de 6 000 patientes ayant une densité minérale osseuse (DMO) du col fémoral basse, à l'inclusion. Les essais de phase III, d'une durée de trois ans, avec des extensions jusqu'à dix ans, ont concerné plus de 900 patientes. Enfin, l'étude FOSIT a permis de regrouper des patients venant de différents pays et de démontrer l'efficacité du médicament, quelle que soit l'origine ethnique.
Les résultats montrent que, comparativement au placebo, l'alendronate augmente la DMO de 7 à 9 % au rachis et de 5 à 7 % à la hanche. Le traitement réduit également le taux des marqueurs biochimiques du remaniement osseux (de 60 à 75 %). Dans l'étude FIT, ce bisphosphonate a aussi démontré sa capacité à diminuer les risques liés à l'ostéoporose et, en particulier, celui de fracture vertébrale (de 48 %, voire de 90 % pour le risque de fractures multiples), et, de ce fait, sa propension à réduire les conséquences cliniques de ces fractures ostéoporotiques (diminution de 56 % des douleurs dorsales et de 32 % de l'alitement pour douleur).
Une métaanalyse des études de phase III a également conclu à une réduction significative du risque de fracture non vertébrale (hanche et poignet). De même, dans l'étude FIT, l'incidence des fractures de hanche a été réduite de 51 %, et une baisse de 63 % de l'incidence des nouvelles fractures du col fémoral a pu être constatée dans les dix-huit mois qui ont suivi la mise en uvre du traitement.
Un effet bénéfique de longue durée sur la densité minérale osseuse
En outre, l'impact au long cours de l'alendronate est constant sur les marqueurs du turnover osseux, ce qui prouve la persistance de l'effet du médicament, qui s'accroît même au fil du temps. En effet, on remarque une augmentation de 11,2 % de la DMO vertébrale après sept ans (Tonino) à la dose de 10 mg, résultat confirmé à dix ans, avec un gain de 13,7 % (Emkey). Avec 5 mg, cette augmentation n'est que de 8 % à sept ans et de 9,8 % à dix ans.
Quant aux études sur la tolérance, elles n'ont pas montré de différence significative entre les groupes traités par alendronate et les groupes placebo.
Amphi parrainé par les Laboratoires MSD-Chibret.
auquel ont participé : P. Meunier, P. Chavassieux, G. Weryha, F. Fagnani, C. Jeandel, F. Blotman, B. Verlhac et P. Lefebvre.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature