Vos malades ont lu
« Ça m'intéresse », mars
La clandestinité à laquelle l'interdiction d'exercer pour les non-médecins condamnait en principe les ostéopathes était déjà toute relative. En effet, comme le rappelle « Ça m'intéresse », 11 millions de Français « y ont déjà recours » et le dernier procès intenté à un ostéopathe non médecin s'est soldé en octobre dernier par une reconnaissance de culpabilité, assortie d'une exemption de peine. La loi de modernisation va faire rentrer les Français et leurs ostéopathes non médecins, soit plus de la moitié d'entre eux, dans la légalité. Elle va aussi permettre à la profession de faire le ménage en son sein, espère le président de l'un des organismes professionnels interrogé par la revue.
Mais celle-ci s'attache surtout à expliquer aux lecteurs les principes et la pratique des ostéopathes désormais libérés. Des principes un peu surprenants au regard de la médecine institutionnelle, puisque « en ostéopathie, on ne travaille pas là où ça fait mal », mais ailleurs, là où l'ostéopathe a décelé l'origine du mal, en vue d'une réharmonisation d'ensemble. Une pratique rassurante, dans la mesure où elle se reconnaît « thérapie complémentaire », susceptible de traiter et de prévenir « des bobos bénins, certes, mais très répandus et invalidants », à tous les âges de la vie, précise encore le magazine. Et la liste de ces maux, aimablement distribuée par le magazine sur les différents morceaux d'un beau corps féminin, se complète d'explications illustrées permettant de mieux comprendre pourquoi un mal de tête peut venir d'un problème utérin ou une lombalgie d'un problème de coude.
Entre hédonisme tranquille et catastrophe chimique
« L'Express », 28 février
Les Français ont-ils le sexe joyeux ou non ? « L'Express » nous fait passer, dans l'introduction du dossier annoncé en couverture, du désenchantement et de l'inquiétude à l'espoir né de la lecture du livre de la sociologue Janine Mossuz-Lavau, auteur de la première enquête qualitative sur la sexualité des Français. L'interview de celle-ci, ainsi que le relevé des satisfactions obtenues par les adolescents d'aujourd'hui lors de leur « première fois », confirment, avec des nuances, l'espoir. Mais l'observation des méthodes de casting du Loft 2, puis le pessimisme du Dr Waynberg, l'un des pionniers de la sexologie française, et, enfin, le constat du triste sort sexuel des vieux ramènent au désenchantement. Sommes-nous donc devenus « des consommateurs autistes, incapables d'aimer » ? Gagnés par la confusion, la sensualité contrainte, la perte de sens ? Condamnés à un « retour du refoulé via une addition d'ego » ? Réduits au silence face au sexe violent, à la performance, au sexe porno ? Privés de sexe après 70 ans ? Ou au contraire, assumons-nous avec humour et tolérance notre sexualité et celle des autres, tandis que les stéréotypes anciens prennent un coup dans l'aile pour le plus grand bonheur des jeunes femmes en particulier ? Entre « hédonisme tranquille » et « narcissisme sans avenir », il y a en tout cas place pour une grande diversité de comportements à laquelle les statistiques ne sauraient rendre raison, comme le souligne la sociologue.
Urgences en tous genres
« Réponses santé », mars
La notion d'urgence est toute relative et peu d'affections disposent de signes pathognomoniques. On s'en rend particulièrement bien compte en lisant le dossier consacré par « Réponses santé » à huit types d'urgence qui exigent des rapidités d'intervention fort diverses. Le lecteur y trouvera, bien sûr, l'infarctus du myocarde, ici volontiers déguisé en indigestion, ou l'dème de Quincke, difficile à confondre avec toute autre affection. Il découvrira aussi que les voyages en avion ne sont pas seuls à causer phlébites et embolies pulmonaires, mais que l'association traumatisme veineux et tabac peut les déclencher, ou encore que des accès de vision trouble peuvent signifier accident vasculaire cérébral. Le grand sac des intoxications médicamenteuses est entrouvert, avec son cortège de symptômes souvent d'une grande banalité et ses innombrables degrés d'urgence. Les douleurs abdominales ne sont pas seulement une question délicate pour les étudiants en médecine, mais aussi pour « Réponses santé », qui s'en prend cependant tout particulièrement aux calculs biliaires. Les vilaines taches sur la langue sont rangées dans le même paragraphe que les vilains grains de beauté, tous synonymes de cancers dangereux à traiter rapidement. Enfin, les mictions nocturnes de la quarantaine, si elles relèvent d'une urgence encore plus relative, sont attribuées chez la femme au diabète de type 2, chez l'homme, à parties égales à la prostate et au diabète.
Danger, armoire à pharmacie
« Avantages », mars
Deux petites pages serrées, illustrations comprises, permettent à « Avantages » de ranger les armoires à pharmacie familiales pour éviter les accidents, dont le magazine sait que les victimes préférentielles sont les enfants. Premier temps : « On jette », tous les six mois, médicaments périmés ou n'ayant pas servi depuis un an, comprimés décolorés ou déformés, collyres, antibiotiques ouverts depuis 1quinze jours. Pas question cependant de les jeter à la poubelle ou par voie d'égout, mais bien de les confier au pharmacien.
Alors seulement, l'armoire à pharmacie pourra être à nouveau remplie, selon des préceptes classiques, certes, mais aussi avec quelques produits homéopathiques et, surtout, avec des huiles essentielles considérées par le magazine aussi utiles à la lutte contre les infections respiratoires que contre les poux ou contre le stress. Reste à faire bon usage de ce contenu, grâce à quelques conseils de base concernant les associations fâcheuses, les dangers de l'aspirine pour les jeunes enfants, les lieux de stockage à risque ou l'automédication sauvage, mais aussi grâce à un choix de guides allant du « Vidal de la famille » à un « Guide de l'aromathérapie » ou à un cédérom encyclopédique.
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