Cela fait longtemps que les spécialistes de l'ostéoporose demandent le remboursement de l'ostéodensitométrie, sachant qu'une femme ménopausée sur trois est ostéoporotique et qu'en 2000 le coût global de cette pathologie s'élevait à près de un milliard d'euros.
Jean-François Mattei est d'accord : « Il est invraisemblable que l'on attende qu'il y ait fracture pour prendre en charge cette maladie qu'est l'ostéoporose », dit-il dans un entretien au magazine « Notre temps ». Et sans s'engager sur une date, il dit qu'il « souhaite rembourser l'ostéodensitométrie ».
En novembre 2001, l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) a étudié, à la demande de la DGS et de l'assurance-maladie, les indications des méthodes de mesure de la densité osseuse et leurs indications. En estimant que les données scientifiques disponibles ne permettaient pas de recommander un dépistage systématique chez toutes les femmes à la ménopause, elle proposait de le réaliser dans les cas suivants : présence d'éléments qui font suspecter une ostéoporose avérée (antécédents personnels de fracture lors d'un traumatisme minime, découverte radiologique de déformations vertébrales évoquant un tassement), existence d'une pathologie ou d'un traitement connus pour induire une ostéoporose secondaire, suivi des patients sous traitement anti-ostéoporotique.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature