L'organisation actuelle de la FMC est contestée

Publié le 27/02/2002
Article réservé aux abonnés

Une « FMC conventionnelle, indépendante et non pénalisante pour le médecin » fait partie des revendications de la coordination nationale des médecins généralistes, qui rejette l'accord du 24 janvier conclu entre le syndicat MG-France et la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM).

« La FMC est aujourd'hui complètement déficiente, explique le Dr Antoine Leveneur, président de la coordination du Calvados ; la majorité des médecins ne peut pas en bénéficier, car ils n'ont pas les moyens effectifs de se former. » Le Dr Leveneur évoque notamment les problèmes posés à la fois par la gestion de la clientèle pendant les sessions de FMC et par les frais d'hébergement et de transport.
Actuellement, les seules actions de FMC indemnisées sont proposées dans le cadre de la formation professionnelle conventionnelle (FPC), financée par l'assurance-maladie et mise en place l'an dernier. Mais, pour l'instant, la FPC n'est accessible qu'aux médecins généralistes, puisque les spécialistes n'ont pas de convention. Les généralistes conventionnés qui participent à des actions de FPC reçoivent une indemnité « pour perte de ressource » égale à 15 C par jour (277,50 euros depuis le 1er février).
Depuis l'avenant conventionnel du 24 janvier, les généralistes peuvent se faire indemniser jusqu'à 8 journées de FPC par an (10 pour les médecins référents), contre 4 auparavant. Mais pour que la FPC devienne vraiment attrayante, le Dr Jean-Paul Hamon, porte-parole de la coordination nationale des médecins, pense qu'il aurait mieux valu indemniser jusqu'à « 6 journées de formation à 20 C plutôt que 8 journées à 15 C ».
Par ailleurs, des médecins généralistes se plaignent ici ou là de la lenteur de l'Organisme gestionnaire conventionnel (OGC, qui gère les fonds de la FPC) dans le règlement des indemnisations. « On reçoit beaucoup de réclamations de la part de médecins ; certains sont aimables, d'autres, pas du tout », reconnaît le Dr Pascal Pierret, directeur de l'OGC. 6 000 demandes d'indemnisation ont déjà été traitées pour 2001, mais il en reste « environ 4 000 en stock ». Au rythme de « 600 dossiers traités par semaine », le retard devrait être résorbé d'ici à deux mois.

A. B.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7076