Dans ce débat sur l’assistance médicalisée pour mourir, l’Ordre national des médecins rappelle que la loi du 22 avril 2005 condamne l’obstination déraisonnable et « offre aux patients en fin de vie la possibilité de terminer leur existence sans souffrance ». « Ce n’est pas d’une nouvelle loi dont nous avons besoin », mais plutôt d’information et de formation. Pour l’Ordre, légaliser l’euthanasie reviendrait à exposer les personnes les plus vulnérables « à des dérives incontrôlables au moment où la société s’interroge sur le financement de la dépendance ». Outre le fait qu’un tel droit compromettrait la confiance des malades dans les soignants, l’Ordre dénonce la « pression d’une extrême violence » qui est exercée à l’encontre des médecins en leur demandant de « faire un geste létal contraire à leur éthique sans respecter leur conscience ».
De son côté, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), qui représente 5 000 professionnels de santé et 15 000 bénévoles, fait part de sa « grande inquiétude ». « Nous trouvons inacceptable l’ouverture d’un droit à la mort qui ne nous paraît pas de nature à répondre à la complexité des situations en fin de vie », prévient le Dr Anne Richard, présidente de la SFAP.
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