Le nombre de médecins généralistes en activité régulière (tous modes d’exercice confondus) était de 90 630 au 1er janvier 2014, en baisse de 6,5 % depuis 2007, avertit le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). En présentant ce jeudi le dernier atlas de la démographie médicale de l’institution, le Dr Patrick Bouet, son président, a mis en garde : « Les projections à l’horizon 2020 indiquent que cette baisse se poursuivra » (12 % entre 2007 et 2020). Selon l’Atlas ordinal, la France comptera à cette date 86 203 généralistes pour 88 158 spécialistes en activité régulière.
Pour le président de l’Ordre, cette information « déstabilisante » doit alerter les pouvoirs publics : « Mettons sur la table toutes les questions, car cette perte d’effectifs en médecine générale est une question fondamentale. »
Un choix par défaut
Patrick Bouet relève une contradiction : « On forme actuellement plus de praticiens de deuxième que de premier recours, alors que les pouvoirs publics veulent mettre le premier recours au centre du dispositif. Le choix de la médecine générale semble être plus un choix par défaut que par adhésion. » Il juge que ces enseignements « doivent être pris en compte dans la stratégie nationale de santé, et dans la prochaine loi de santé publique ».
La rémunération en question
« L’attractivité d’une spécialité dépend de sa rémunération », ajoute Patrick Bouet,soulignant que « dans cette rémunération, il n’y a pas que le paiement à l’acte ». Le président du CNOM rappelle que « cette question relève de la responsabilité des syndicats, mais ils ont notre appui ».
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