ZENON
Dur, dur ! d'être un ex-président américain, surtout lorsqu'on a accompli deux mandats, comme William Clinton ! Il s'ennuie, le pauvre, bien que ses dernières largesses - élargissements pénaux et fiscaux - envers des gens pas très recommandables lui aient causé quelque souci, de ceux dont il s'est toujours tiré. Par surcroît, le voici prince consort, depuis que Hilary Rodham Clinton est sénatrice de New York. Il n'y en a plus que pour elle, et le pauvre Bill doit se contenter de faire de la figuration intelligente - ça, il sait faire tout en rongeant son frein - alors qu'il n'y a même plus de frein pour retenir le cheval libre qu'il est devenu hors du corral !
D'où sa dernière idée, qu'il a confiée alors qu'il se rendait à un déjeuner privé avec le premier ministre suédois, Goran Persson, à Stockholm, tête de pont de l'Europe des Quinze jusqu'à la fin de juin. Commentant le récent voyage d'agrément du touriste de l'espace Dennis Tito, Bill n'a pas caché : « J'adorerais faire cela. »
On le comprend, tout en lui recommandant d'arrêter tout de go de fumer le cigare et de manger des hamburgers, pour commencer l'entraînement intensif que Dennis n'avait jamais arrêté, lui !
Par surcroît, même s'il a été généreux avec l'argent du contribuable américain, Clinton ne possède pas les 20 millions de dollars que Tito avait payés aux Russes pour son séjour. Des sadiques ont même calculé que, ses conférences d'une demi-heure étant tarifées à 120 000 dollars, il lui faudrait en donner 166 avant de réunir la somme voulue. Tout ça en effectuant un entraînement-décrassage intensif à Cap Canaveral (pour un ancien président américain, il serait inopportun d'aller se ressourcer à Baïkonour, comme le vulgum ricus pecus Tito !). Cela fait partie du rêve américain, et Bill espère peut-être qu'un club de fans va se cotiser pour lui permettre de s'envoyer en l'air, enfin, au sens littéral.
Il pourrait faire le bien autour de lui, créer la Fondation de la repentance, discipline dont il est spécialiste, parcourir les Etats-Unis en mobile home, non : lorsqu'on a touché au sommet du pouvoir, soit on se retire dans une lamaserie, soit on part tutoyer les étoiles. Disons plutôt que Clinton n'a pas encore atterri, qu'il rêve comme un gosse, qu'il s'ennuie comme un lemming, et plaignons-le du fond du cœur. Il pourrait peut-être demander à Dennis Tito de lui offrir le voyage ? La guerre des étoiles, maintenant, c'est George W. Bush qui s'y amuse...
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