La commission juridique de l'Assemblée générale de l'ONU a voté la semaine dernière le report pour deux ans de toute décision concernant le clonage humain. Ce vote constitue un revers pour les Etats-Unis qui souhaitaient que les Nations Unies se prononcent sur une proposition visant à interdire tout forme de clonage humain. Le report, adopté par la commission juridique de l'ONU, avait été demandé par l'Iran au nom de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
L'ONU est profondément divisée sur la question du clonage humain. D'un côté, le Costa Rica, les Etats-Unis, les Philippines et plus de 50 autres pays, soutenus par le Vatican, réclament l'adoption d'une convention internationale interdisant toute forme de clonage humain. De l'autre, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Chine et une minorité importante de pays, dont la France, l'Allemagne et le Japon estiment qu'il faut interdire le clonage reproductif mais que l'autorisation d'un clonage limité (clonage thérapeutique) « ouvre des perspectives pour l'amélioration de la santé des individus et de l'humanité dans son ensemble ».
L'ambassadeur adjoint américain James Cunningham a regretté la décision de la commission juridique : « Une interdiction totale du clonage humain devrait être la norme internationale », a-t-il dit. De son côté, l'ambassadeur belge, Marc Pecsteen, a approuvé la position de l'ONU en précisant qu' « une convention sur ce sujet doit être universelle ou, en tout cas, aussi universelle que possible ». Rendez-vous dans deux ans.
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