Le timing ne doit sûrement rien au hasard. Vingt-quatre heures après le vote de la loi de santé, Michel Sapin, ministre des Finances, inflige au secteur de la santé un nouveau régime minceur. Alors que le Parlement avait adopté pour 2015 un Ondam* à 2,1 %, l’objectif est désormais fixé à 2,05 % par rapport à l’exécution 2014. Pour les années 2016-2017, l’effort demandé sera encore plus soutenu. Au lieu des 2 % annoncés pour 2016, la progression sera limitée à 1,75 %. Il devrait être maintenu à ce niveau en 2017. Pour atteindre l’objectif, un effort de 3,3 milliards d’euros devra être réalisé. Sont programmés 500 millions d’euros d’économies sur l’efficience de la dépense à l’hôpital. L’industrie pharmaceutique est mise à forte contribution avec un gain attendu de 1,1 milliard d’euros sur la rationalisation des prix et des produits de santé et la promotion des génériques. La pertinence des prescriptions devra générer 1,2 milliard d’euros. Quant au virage ambulatoire, il contribuera à économiser 400 millions d’euros. Rappelons qu’en l’absence de mesure correctrice, la croissance naturelle du taux de l’Ondam flirte entre 3,6 et 3,9 %. Sans nul doute, les arbitrages lors du PLFSS 2016 seront rudes.
L’Ondam à la diète
Publié le 18/05/2015
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* Objectif national des dépenses d’assurance maladie.
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Source : Décision Santé: 301
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