Restriction calorique contre le cancer du pancréas
Diminuer les apports caloriques permet de lutter contre l'apparition de lésions pancréatiques précancéreuses et cancéreuses. Une équipe de chercheurs de l'université du Texas (Dr Stephen Hursong) a analysé le lien entre le taux d'IGF-1, l'indice de masse corporelle, l'alimentation et le risque de développer une lésion pancréatique chez des souris modèles de cancer du pancréas. Trois groupes d'animaux ont été individualisés selon leur apport calorique quotidien. Chez les souris en restriction, l'incidence des pathologies pancréatiques était évaluée à 7,5 % ; chez les souris en surpoids, elle s'établissait à 45 % ; enfin, chez les obèses, 57,5 % des souris présentaient des lésions pancréatiques.
Sport et cancer de la prostate
Dans une population de souris mâles greffées avec des tumeurs prostatiques humaines, les animaux qui pratiquent une activité physique voient leur tumeur évoluer deux fois plus rapidement que leurs congénères sédentaires. La majoration du flux sanguin qui se produit au moment de l'exercice physique pourrait expliquer la multiplication cellulaire tumorale. Puisque l'un des obstacles au traitement des cancers de la prostate par chimio- et radiothérapie reste la mauvaise vascularisation tumorale, il serait possible d'utiliser la particularité de la majoration du flux sanguin à l'exercice dans un contexte thérapeutique.
Antiglutamate contre mélanome
Un médicament proposé dans le traitement de la sclérose latérale amyotrophique, le rizulole, pourrait être proposé chez les sujets souffrant de mélanome avancé. Au sein des cellules de mélanome, le glutamate se lie aux protéines de surface dysfonctionelles. Or, lorsque cette réaction se produit, la production intracellulaire de glutamate est stimulée. La taille de la tumeur augmente et le risque métastatique est majoré. Des phénomènes similaires se produisent au niveau de la moelle épinière chez les sujets souffrant de sclérose latérale amyotrophique. Le riluzole, inhibiteur de la libération du glutamate, a donné des résultats intéressants chez les sujets souffrant de SLA. Partant de ces constatations, le Dr Suzie Chen (New Jersey) a proposé une étude de phase zéro (First in Human) chez des sujets atteints de mélanome à un stade avancé (stade 3 ou 4). Les 11 patients ont reçu la molécule pendant deux semaines et un résultat significatif a été obtenu chez 3 des 9 premiers patients qui ont achevé le protocole.
La bouche, reflet des poumons
Mesurer l'activité des gènes p16 et FHIT des cellules buccales pourrait permettre d'apprécier le risque tumoral pulmonaire chez des fumeurs. Les premières modifications génétiques au sein de ces deux entités pourraient survenir bien avant le développement des lésions pulmonaires et l'analyse génomique buccale pourrait permettre d'éviter la pratique de biopsies pulmonaires chez certains patients. L'équipe du Dr Li Mao (Texas) a choisi d'analyser la composition de ces deux gènes chez 125 fumeurs par biopsie buccale et pulmonaire. Résultats : le gène p16 était affecté par des processus de méthylation dans 23 % des échantillons tissulaires pulmonaires et dans 19 % des prélèvements buccaux. Pour le gène FHIT, la proportion des modifications génétiques étaient de 17 et 15 %. Les auteurs proposent que ce type de recherche soit utilisé chez des anciens fumeurs afin de mettre en place des techniques de prévention individualisées.
Un nouvel antiangiogénique
Les études de dose de phase I du NPI-2358, un nouvel antiangiogénique utilisable pour lutter contre les tumeurs solides et les lymphomes, ont donné des résultats encourageants et une phase II du programme de développement clinique devrait maintenant être mise en place. Les études animales avaient déjà montré que ce nouvel agent anticancéreux pouvait agir en diminuant le flux sanguin tumoral dès les premières 24 heures d'utilisation. La dose optimale choisie à l'issue des essais de phase I a été établie à 13,5 mg/m2 en cas de lymphome ou de tumeur solide (mélanome, cancer du pancréas, carcinome adrénocortical, carcinome squamocellulaire, liposarcome ou cancer colorectal). L'antiangiogénique est administré par voie intraveineuse pendant un cycle de 28 jours et il peut être associé à d'autres types de traitements tels que des chimiothérapies.
Congrès de l'American Association for Cancer Research, San Diego.
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