DE L’ULCÈRE de Buruli aux helminthiases en passant par la maladie de Chagas, la leishmaniose, la filariose mais aussi la dengue font partie des 17 maladies endémiques dans 149 pays ou territoires. Un groupe de pathologies peu homogène mais qui présentent une même caractéristique : « Toutes surviennent presque exclusivement parmi les plus pauvres vivant dans les régions tropicales », relève Margaret Chan, directeur général de l’OMS.
S’il décrit « un catalogue de la misère humaine et de sa distribution géographique », le rapport est aussi un outil pratique qui dessine une stratégie et une vision. L’objectif est de « maîtriser » ces maladies d’ici à 2015 pour certaines et d’ici à 2020 pour d’autres. Certes négligées, elles n’affectent pas moins d’1,2 milliard de personnes dans le monde et en tuent 534 000 chaque année.
Des laboratoires s’engagent.
« Les besoins en termes de prévention et de traitement sont énormes mais les personnes touchées sont pauvres et n’ont donc que peu accès aux interventions et aux services nécessaires pour en bénéficier », a encore indiqué Margaret Chan. « L’industrie est peu encline à investir dans la mise au point de produits nouveaux ou meilleurs contre des maladies liées à la pauvreté sachant que les patients n’auront pas les moyens de payer », reconnaît la directrice générale de l’OMS. Elle souligne toutefois l’importance des dons des groupes pharmaceutiques qui ont renouvelé leur engagement auprès de l’OMS.
Novartis va continuer à mettre gratuitement à disposition des patients atteints de la lèpre et de ses complications la polychimiothérapie (PCT), ce qui va permettre de soigner 1,1 million de personnes d’ici à 2015. GlaxoSmithKline s’est de nouveau engagé pour cinq ans à fournir 400 millions de doses par an de son antiparasitaire intestinale, l’albendazole, pour lutter contre les parasites intestinaux chez les enfants d’âge scolaire en plus de son engagement dans le programme d’éradication de la filariose lymphatique. Sanofi aventis prolonge son action dans la lutte la maladie du sommeil (trypanosomiase africaine), la leishmaniose, l’ulcère de Buruli et la maladie de Chagas. Bayer, qui met gratuitement à disposition des médicaments pour le traitement de la maladie du sommeil africaine et de la maladie de Chagas, a entamé des discussions afin d’étudier les moyens de faire évoluer son action contre ces deux maladies, tandis que
la firme ESAI s’est engagée à fournir du diéthylcarbamazine (DEC), utilisé aussi dans le traitement de la filariose lymphatique. Enfin Johnson & Johnson a annoncé vouloir augmenter ses dons de mebendazole de 50 à 200 millions de doses pour le traitement des vers intestinaux.
Qutotimed.com, le 14/10/2010
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