L'OMS préoccupée par la tuberculose multirésistante

Publié le 02/01/2002

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On désigne sous le terme de tuberculose multirésistante, une atteinte liée à des souches de mycobacterium tuberculosis insensibles à deux des antituberculeux les plus utilisés : l'izoniazide et la rifampicine. L'incidence de ce type d'infection devient actuellement préoccupante dans certains pays.
L'OMS, dans son premier relevé épidémiologique de 2001, a proposé des recommandations européennes pour la surveillance des résistantes aux antituberculeux. Cette initiative connaît un double objectif : d'une part, nationalement, une évaluation de la qualité des traitements antituberculeux, une identification des populations à haut risque de résistance et des indications sur la transmission de l'infection à germes résistants ; d'autre part, dans un esprit d'harmonisation européenne, une coordination des efforts en comparant les niveaux de résistance et leur évolution. Pour procéder à une telle surveillance, les laboratoires sont incités à déclarer les résultats de tous les antibiogrammes des isolats du complexe M. tuberculosis ou de procéder à une déclamation d'un échantillonnage approprié.
Une étude mise en place en Turquie, pays à haute incidence de tuberculoses multirésistantes, a permis de conclure à la faisabilité d'une approche spécifique polymédicamenteuse chez des sujets infectés par des micro-organismes résistants en moyenne à 4,4 produits différents. Le taux de succès rapporté par les infectiologues turcs (77 % avec en moyenne 5,5 médicaments par patients) se rapproche de celui d'autres études publiées dans les années précédentes : 96 % à New York et 83 % en Corée.

Dr Isabelle CATALA