Les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II occupent une place de plus en plus importante dans la prise en charge de l'hypertension artérielle. L'olmésartan se distingue par son efficacité antihypertensive et des bénéfices vasculaires originaux.
DE NOUVELLES recommandations de la Société européenne d'hypertension artérielle ont été publiées en 2007. «Qu'y a-t-il de nouveau par rapport aux recommandations de la HAS de 2005 qui restent la référence française?», s'est interrogé le Pr Daniel Herpin (Poitiers). La prise en compte du risque global est plus que jamais d'actualité. Dans la recherche d'une atteinte infraclinique des organes cibles, l'accent est mis sur plusieurs indices : hypertrophie ventriculaire gauche, vélocité de l'onde de pouls (VOP), épaisseur intima-média, index cheville/bras, estimation de la filtration glomérulaire, recherche d'une microalbuminurie… Pour le diagnostic de l'HTA, l'intérêt de la MAPA et de l'automesure est souligné. Le principal bénéfice d'un traitement antihypertenseur repose avant tout sur sa capacité à réduire les chiffres tensionnels. A ce titre, le Pr Jacques Blacher (Paris) a rappelé «le rôle fondamental de la baisse de la pression artérielle pour diminuer l'ensemble des événements cardio-vasculaires: anévrisme aortique, artériopathie périphérique, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde… Les prescriptions d'ARA-II augmentent régulièrement en France,ce qui peut expliquer une meilleure observance pour les patients». Une récente métaanalyse (1) a répertorié 35 publications regroupant près de 9 000 patients pour lesquels on disposait de la mesure de la pression artérielle en MAPA. Les auteurs ont ainsi pu constater que le choix de la molécule intervient de façon significative sur la baisse de la pression artérielle. La mesure de l'efficacité antihypertensive sur 24 heures montre notamment un avantage significatif en faveur des molécules les plus récentes, comme l'olmésartan.
L'étude MORE.
Mais même si la baisse de la pression artérielle reste la priorité absolue, il ne faut pas négliger l'impact bénéfique des ARA-II au niveau vasculaire. Ainsi, le programme de développement de l'olmésartan s'intéresse à un champ encore peu exploré avec un ARA-II : l'athérosclérose. Alors que la simple baisse tensionnelle obtenue avec l'aténolol n'a pas eu d'influence sur l'évolution de la plaque d'athérome, dans l'étude MORE (Multicenter Olmesartan atherosclerosis Regression Evaluation), le traitement par olmésartan a permis non seulement de freiner la progression, mais aussi de faire régresser le volume des plaques d'athérome à contrôle tensionnel équivalent. Les résultats de l'étude MORE montrent ainsi «qu'une nouvelle voie s'ouvre dans la protection vasculaire des patients hypertendus à risque», a déclaré le Pr Jacques Bonnet (Bordeaux).
Symposium organisé par les Laboratoires Menarini, avec la participation des Prs Christian Thuillez (Rouen), Daniel Herpin (Poitiers), Jacques Blacher (Paris) et Jacques Bonnet (Bordeaux).
(1) Fabia MJ, et al. J Hypertens 2007;25:1327-1336.
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