CLIO ESTATE, Modus, Grand Modus, Grand Scenic 5/7 places, Laguna et Mégane Estate, Scenic, sans oublier « l’inoxydable » Espace qui fête son quart de siècle d’existence, on ne pourra pas reprocher à Renault son manque de « civisme ». Avec ses deux petits derniers, Scenic et Mégane Estate, Renault reste le chantre des voitures à vivre, même si, à ce slogan, Carlos Goshn préfère celui, plus juteux, de voitures à vendre ! Qu’importe, car les deux nouveaux venus répondent aux deux critères.
Au fil des ans, le Scenic est en effet devenu une institution. Et s’il a quelque peu pâli de la percée du C4 Picasso, son aura demeure intacte. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Renault a préféré commercialiser en premier la version longue, plus fonctionnelle que séduisante.
La compacité du Scenic (4,344 m), huit centimètres plus long que l’ancienne génération, vingt-deux centimètres plus court qu’un grand Scenic, le traitement de la face avant plus expressive et les feux arrière en forme de boomerang, façon Saab 9-3 Sport Hatch, participent à son épanouissement.
Renault ne s’est heureusement pas contenté de donner quelques coups de crayon de maquillage. En réplique aux critiques formulées à l’encontre du modèle précédent, la position de conduite a été modifiée. Concrètement, cela se traduit par une rehausse du plancher de quinze millimètres et une « verticalisation » du volant. On éprouve toujours le sentiment de dominer la route sans pour cela avoir la désagréable sensation de conduire un « utilitaire ».
Grâce à des réglages plus généreux (70 mm en hauteur, 240 mm en longueur pour le siège et 50 mm en profondeur, cinq degrés pour le volant) le Scenic se rapproche d’une berline classique. Une évolution également sensible sur la route où le roulis est nettement moins présent. Cela n’a rien de surprenant quand on sait qu’il reprend les trains roulants de la berline Mégane. Il fallait bien cela pour contrer le C4 Picasso !
Et bien d’autres choses encore. Bien qu’encore pénalisé par la présence de montants de pare-brise altérant légèrement la visibilité en virage – sur ce point le C4 conserve un gros avantage -, il traite ses hôtes installés à l’arrière avec les égards dus à leur rang. L’empattement, rallongé de vingt millimètres, est à l’évidence source de confort.
Dans la lignée de son prédécesseur, le Scenic reste à l’avant-garde en termes de praticité et de modularité. Le coffre (522 à 555 dm3, 1,800 dm3 en configuration deux places), les multiples combinaisons de sièges, la possibilité de les transformer en tablette, les trappes sous le plancher, les tiroirs sous les sièges, les tablettes aviation, les poches aumônières, la boîte à gants et la console centrale coulissante, sont des éléments appréciables lorsque l’on engloutit les kilomètres.
En plus des dCi 85, 105, 110 et 130, la palette moteurs s’enrichit du dCi 150 ch, boîte auto 6 et du dCi 160 ch, boîte manuelle 6. Compte tenu de la spécificité du marché hexagonal, Renault circonscrit ses propositions essence aux seuls 1,6 l 110 ch, TCE 130 et 2 l 140 ch boîte CVT. En revanche, on ne trouve pas trace de boîte robotisée.
Avec la Mégane Estate (4,56 m), Renault ajoute une corde supplémentaire à son arc. Le hayon incliné et les feux arrière sculptés lui confèrent sérieux, dynamisme et prestance. Fréquemment vilipendé pour ses options stylistiques déroutantes, pour ne pas dire d’une affligeante banalité, Renault fait amende honorable. L’empattement (+ 62 mm par rapport à la berline, autant que la largeur aux coudes), le volume du coffre (524 à 1,600 dm3) modulable 1/3 2/3, la longueur de chargement mesurée à 2,550 m, le dossier de siège avant passager rabattable, prouvent qu’il est possible de joindre l’utile à l’agréable.
Dommage que la banquette arrière ne coulisse pas et que Renault fasse l’impasse sur la roue de secours, livrable uniquement sur commande, sans supplément. Un kit de réparation, cela libère de la place mais cela ne rassure pas toujours le client.
- Prix Scenic : de 19 900 à 32 200 euros.
- Prix Mégane Estate : de 19 200 à 29 200 euros.
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