Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) s’alarme de l’adoption par la commission des Affaires sociales du Sénat d’un amendement à la loi Macron supprimant l’obligation d’ordonnance pour la délivrance de verres correcteurs. Pour le SNOF, cette mesure, si elle était adoptée, remettrait en cause « le dépistage des maladies oculaires et bouleverserait l’organisation de la filière visuelle, au détriment de la santé des Français », en rendant facultative les visites de contrôle chez l’ophtalmologiste.
Concrètement, l’amendement supprime un alinéa du code de la santé publique prévoyant que les patients souhaitant renouveler leurs lunettes doivent disposer d’une prescription médicale de moins de 3 ans.
Risque pour le patient
Selon le Dr Thierry Bour, président du SNOF, « cette disposition présente un risque pour le patient, car la visite chez l’ophtalmo est le seul moyen de dépister des maladies asymptomatiques aux conséquences parfois irréversibles, comme le glaucome, la rétinopathie diabétique ou la tumeur cérébrale ».
Toujours selon le SNOF, environ un patient sur trois venus chez le spécialiste pour un renouvellement de lunettes repart en ayant été diagnostiqué pour une autre affection. L’article incriminé du projet de loi sera examiné en séance par le Sénat à partir du 25 mars.
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