Faut-il de nouveau fermer les cabinets médicaux ? Le front généraliste l’envisage très sérieusement alors que les négociations sur la loi de santé et sur le tiers payant généralisé s’enlisent, malgré la guérilla administrative lancée en début d’année et le boycott des groupes de travail mis en place par Marisol Touraine.
La CSMF, MG France, le SML, la FMF et LE BLOC ont ainsi émis l’hypothèse d’organiser une journée de grève la dernière semaine de janvier et une manifestation nationale. Ces actions sont-elles opportunes dans le contexte actuel ? Pas si sûr...
Les chirurgiens du BLOC ont eux-mêmes levé leur préavis de grève suite à l’attentat de « Charlie Hebdo ». L’Union nationale pour les professions libérales, qui avaient appelé à manifester le 22 janvier prochain contre la loi Macron, envisage elle aussi de reculer. « Après les événements tragiques qui ont bouleversé le pays la semaine dernière, […] la question du maintien de cette manifestation est clairement posée » écrit l’UNAPL dans un communiqué (*).
En annonçant une nouvelle grève, les médecins ne risquent-ils pas de braquer l’opinion publique ? Peuvent-ils être entendus ? La grève est-elle le meilleur moyen d’action ? Faut-il intensifier la guérilla administrative ? La stratégie jusqu’au-boutiste des syndicats est-elle la bonne ? Faut-il respecter une trêve ?
À vous de débattre...
(*) L'UNAPL a finalement décidé de sursoir à la manifestation nationale initialement programmée le 22 janvier.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature