Les anti-VEGF continuent à modifier en profondeur le pronostic des pathologies ophtalmologiques. La DMLA n’est plus la seule affection à bénéficier de cette avancée. En témoignent les résultats présentés à la treizième édition du congrès Euretina à Hambourg (Allemagne) dans l’oedeme maculaire diabétique. C’est une pathologie fréquente. 347 millions dans le monde sont concernés par cette maladie chronique à l’origine d’une rétinopathie ou d’un œdème maculaire diabétique. Le laser est le traitement de référence. Mais les injections intravitréennes d’anti-VEGF lui disputent l’indication en première intention. Après le ranibizumab, des études de phase III conduites avec l’aflibercept ont montré une nette amélioration obtenue dans cette pathologie. Les patients étaient randomisés en trois groupes et recevaient soit une injection intravitréenne de 2 mg d’aflibercept tous les mois, soit tous les deux mois (après cinq injections mensuelles initiales) soit le laser. Comparée à la photocoagulation au laser, l’aflibercept a permis une plus grande progression de l’acuité visuelle. Une amélioration anatomique a également été observée. Ce qui suggère non seulement une stabilisation de la pathologie mais aussi son contrôle.
Tolérance identique entre les deux traitements
Sur le plan de la tolérance, il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les patients sous aflibercept et le laser. De nouvelles études sont toutefois nécessaires afin de préciser la durée optimale du traitement. Enfin, l’aflibercept qui n’est pas encore comemrcialisé, nécessite une injection tous les deux mois au lieu d’une injection mensuelle pour le ranibizumab. Outre l’avantage d’une meilleure observance pour le patient, ce rythme d’administration, plus souple, autorise à l’avenir la prise en charge d’un nombre accru de patients, alors que l’évolution démographique des ophtalmologistes tend vers une réduction significative des effectifs en France .
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