CHEZ VOLVO, la sécurité est une seconde nature. Le rachat de la marque par les Chinois ne changera rien à l’affaire. Cette quête de l’excellence, qui vise à atteindre le zéro décès et le zéro blessé à bord d’une Volvo à l’horizon 2020, n’est hélas pas forcément « rémunératrice ».
Lorsque l’on évoque le segment des voitures Prémium, le client songe d’abord à Mercedes, BMW et à Audi. Les Volvo d’aujourd’hui n’ont pourtant rien à envier à leurs rivales germaniques. Leur réputation est avérée en termes de fiabilité, de qualité, de confort, de performances. Mieux, elles sont moins chères et parfois mieux équipées. C’est le cas de la S 60, transposition scandinave de la Classe C, de la Série 3 et de l’A 4. Où se situe donc le défaut dans la cuirasse ?
Sans doute dans un style conventionnel et dans une communication peu attractive. Les Volvo sont sérieuses mais, à l’instar de leur pays, elles dégagent une froideur et une austérité qui nuisent à leur image. La S 60 se propose précisément de tordre le cou à ce qui n’est pas tout à fait une légende. Pour ce faire, l’esthéticienne lui a dessiné de grands yeux et le diététicien lui a suggéré de perdre quelques kilos superflus. Les épaules sculptées, trait d’union des Volvo, subsistent. D’où un sentiment de déjà vu.
Détection des piétons.
L’habitacle ? Il n’a guère évolué. Tant mieux, serait-on tenté de dire. Le cuir, les tissus, les plastiques, les ajustements ne souffrent pas la moindre critique. Volvo garde le cap. En matière de sécurité également. Après le City Safety, lancé sur le SUV XC 60, Volvo inaugure, de série sur son modèle haut de gamme Xenium (en option au sein d’un pack sur les autres versions), un système de détection des piétons avec freinage automatique.
Quelle différence entre les deux ? Le City Safety ne dispose en fait que d’un laser apte à détecter un obstacle alors que le radar et la caméra de la S 60 sont capables de déceler la présence d’un être humain, en l’occurrence un enfant d’une taille inférieure à 80 cm. Une fois reconnu, les freins agissent automatiquement et stoppent le véhicule évitant ainsi une collision fatale. Ce système est opérationnel jusqu’à 35 km/h. Au-delà et jusqu’à 80 km/h, la pression exercée sur le freinage ne permet pas d’éviter l’accident mais d’en atténuer les conséquences. Les ingénieurs planchent déjà sur une évolution qui permettra de reconnaître des animaux domestiques et des humains de grande taille.
Si Volvo possède toujours quelques longueurs d’avance en matière de sécurité, il n’en est pas tout à fait de même pour ce qui concerne la chasse au CO2. La S 60 Diesel 163 ch, qui constituera le gros des ventes en France, affiche certes 139 g. Mais elle est « larguée » par la BMW Série 3, 2 l Diesel Efficient Dynamics 109 g.
Volvo n’a cependant pas dit son dernier mot. Au début de 2011, la S 60 1,6 l D 115 ch (114 g), baptisée « DRIVe », viendra lui porter la contradiction.
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