Financement de la Sécu

L’obligation

Publié le 25/05/2012
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La situation actuelle

Avec un déficit qui tourne autour de 10 milliards d’euros, dont 6 à 7 pour la branche maladie, et avec un endettement de 142 milliards, le comblement du sempiternel trou de la Sécu est plus que jamais une priorité, surtout en période d’assainissement des comptes publics. François Hollande, qui hérite d’une situation complexe, a tout de même promis un Ondam à 3% pour 2013, soit une augmentation de 0,5 point par rapport à 2012.

Ce qu’elle pourrait faire

Pendant la campagne, François Hollande a plutôt plaidé pour un élargissement de l’assiette fiscale afin de trouver de nouveaux financements. L’incertitude qui régnait sur la répartition des tâches entre Marisol Touraine et le ministre du Budget, Jérome Cahuzac semble avoir été tranchée en faveur de la première au cours de ces derniers jours. Elle a donc a priori les coudées franches, même si elle devra composer avec Bercy au moment du PLFSS…

Ce que veulent les professionnels

« Avant d’inventer de nouvelles recettes, pensons d’abord à économiser », annonce Jean-Paul Hamon. Pour le président de la FMF, l’argent est là, mais mal employé. À ses yeux, il suffirait de réorganiser le système, notamment en ce qui concerne la mauvaise gestion des urgences et de l’hospitalisation des patients. Une gestion également dénoncée par le SML. « Je constate toujours une opacité totale en matière de financement dans les hôpitaux, en réalisant, en revanche, des économies sur le dos de la médecine libérale », s'agace son président. L’hôpital est aussi montré du doigt par MG France. « C’est l’excès des dépenses hospitalières qui est la cause du déséquilibre de notre système », analyse Claude Leicher. D’autres comme Michel Chassang se félicitent néanmoins de l’annonce d’un ONDAM à 3% faite par le nouveau président de la République. Mais pourvu qu’il donne priorité aux soins de ville !


Source : Le Généraliste: 2606