Réduction de la mortalité infantile

L'objectif est loin d'être atteint

Publié le 15/11/2004

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L'OBJECTIF de réduire des deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans et des trois quarts celle des jeunes mères et femmes enceintes d'ici à 2015 ne sera pas atteint, selon un rapport de la Banque mondiale. Plus de 11 millions d'enfants sont morts en 2000 avant d'avoir atteint leur cinquième anniversaire des suites de maladies qui auraient pu être évitées, tandis que 500 000 femmes sont décédées soit lors d'une grossesse, soit en couches.
La situation est particulièrement « affligeante » parce que de nombreux outils nécessaires pour améliorer la santé sont disponibles et abordables financièrement. Si les traitements existent, ils n'atteignent pas encore ceux qui en ont le plus besoin. La diarrhée, la pneumonie et le paludisme représentent 52 % des causes des décès des enfants dans le monde alors qu'il existe au moins un traitement préventif ou un médicament efficace pour ces maladies.
Dans les pays nantis, 90 % des enfants sont vaccinés dans leurs premières années contre la diphtérie, le tétanos et la polio, plus de 90 % des bébés naissent avec l'aide de spécialistes et plus de 90 % des femmes enceintes ont au moins une visite médicale prénatale. En revanche, en Asie du sud, moins de la moitié des femmes enceintes voient un médecin avant la naissance de leur enfant et à peine 20 % des bébés viennent au monde sous la surveillance d'un personnel médical.
Dans certains pays pauvres, moins de 20 % des enfants souffrant de déficiences respiratoires graves voient un médecin alors que la pneumonie peut être soignée avec des antibiotiques, souligne le rapport. Alors qu'on estime à 6 millions le nombre de malades du sida nécessitant un traitement antirétroviral dans les pays pauvres, seulement 300 000 le recevaient effectivement à la fin de 2002.

Le Quotidien du Mdecin