Le lien entre obésité et carence en vitamine D est connu. Mais dans quel sens se fait cette relation ? C’est ce qu’a établi une nouvelle étude qui paraît dans Plos Medicine utilisant des variants génétiques de l’obésité et de la synthèse et du métabolisme de la vitamine D dans une analyse mendélienne bidirectionnelle. Si le thème est un peu sophistiqué, on comprend qu’il permet de déterminer en croisant les hypothèses laquelle des deux conditions survient en premier.
Les données ont été issues 21 cohortes déjà constituées et regroupant 42 000 patients.
L’étude des variants génétiques montre que c’est bien l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) qui induit la baisse vitaminique, et non l’inverse.
Une augmentation de 10 % de l’IMC induit une baisse de la concentration sanguine de la vitamine D de 4 %. L’effet est proportionnel : plus l’IMC augmente, plus les taux de vitamine D baissent : chaque augmentation de 1 kg/m2 est associée avec une diminution de 1,15 % de 25 (OH) D. Alors que l’inverse n’est pas vrai : une carence en vitamine D a peu d’impact sur le poids. Les corrélations sont observées chez les hommes comme chez les femmes et à tous les âges.
Les Américains ont de bonnes raisons de s’intéresser à ces relations puisqu’un tiers de la population est maintenant obèse, selon la définition en vigueur : un IMC › 30 kg/m2.
Causal Relationship between Obesity and Vitamin D Status: Bi-Directional Mendelian Randomization Analysis of Multiple Cohorts
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