Le gouvernement espagnol de droite a confirmé vendredi, vouloir interdire l’interruption volontaire de grossesse dans les cas de malformations du fœtus. Il veut ainsi, dès la rentrée, apporter des modifications à la loi de 2010 (votée sous le gouvernement socialiste) autorisant toute femme à avorter jusqu’à 4 semaines.
Les propos du ministre de la justice Alberto Ruiz-Gallardon « Je ne comprends pas que l’on empêche un fœtus de vivre en permettant l’avortement, pour le simple fait qu’il souffre de handicap ou de malformation », ont choqué les associations des droits des femmes et pro-avortement. D’autant qu’ils remettent en cause les principes de la loi de 2010, qui permet une IVG jusqu’à 22 semaines dans les cas de « risque pour la vie et la santé » de la mère ou de « grave malformation du fœtus », et sans limite de temps, sur avis d’un comité éthique dans les cas les plus graves.
Le ministre de la Santé n’a également pas hésité à s’appuyer sur les textes de l’ONU et notamment sur l’article 10 de la Convention des droits des personnes handicapées qui réaffirme la « nécessité d’adopter toutes les mesures nécessaires pour garantir leurs droits aux personnes handicapées. » Des centaines de personnes ont manifesté dimanche dans les rues de Madrid, répondant à l’appel d’un collectif d’associations pour le droit des femmes. Selon un sondage publié hier par le quotidien El Pais, 81 % des espagnols sont contre l’interdiction de l’avortement dans le cas de malformation du fœtus.
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