Alors que la réforme de la loi Veil a été promulguée au « Journal officiel » du 7 juillet dernier, il demeure « très difficile » d'avorter entre 10 et 12 semaines en France. « Des femmes continuent de partir aux Pays-Bas », dénoncent d'une même voix le Planning familial et l'Association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC).
Or, en la matière, la nouvelle législation ne nécessite pas de décrets d'application. L'allongement de deux semaines du délai limite légal pour avorter est la loi, tout de suite et maintenant, pour les établissements habilités à pratiquer des IVG. Sur le terrain, « les rares hôpitaux » qui se conforment à la législation du 7 juillet, comme Saint-Antoine, Saint-Vincent-de-Paul ou Broussais, à Paris, témoigne le Planning, « sont surchargés ». Pour ce qui est de la dispense de l'entretien préalable obligatoire pour les majeures ou de l'autorisation parentale pour les mineures dans certains cas, là encore, on s'en tient, semble-t-il, à la situation antérieure. Quant aux IVG médicamenteuses en médecine de ville et à la prise en charge par la Sécu des avortements des moins de 18 ans, les décrets d'application se font attendre. Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner, informés de ces blocages, ne manqueront pas d'y mettre fin.
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