CONGRES HEBDO
Ectoparasitose de contamination interhumaine, la gale est une maladie assez fréquente, même si les données épidémiologiques manquent à ce sujet car cette maladie n'est plus à déclaration obligatoire. En dehors des sujets immunodéprimés ou vivant dans des conditions précaires, les personnes âgées constituent une population à risque.
Le traitement de la gale pose des problèmes importants chez ces sujets âgés institutionnalisés. Car, contrairement à la gale commune peu contagieuse, les cas de gale « profuses » et « kératosiques » sont très contagieux, il faut alors traiter toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient.
Une dose unique suffit dans la plupart des cas
Jusqu'à présent, seuls des scabicides par voie topique avaient l'autorisation de mise sur le marché. Ces traitements nécessitent une application sur toute la surface du corps et posent des problèmes de tolérance sur des peaux « eczémateuses » et irritées par les grattages itératifs secondaires aux démangeaisons induites par le parasite.
En France, sous la pression des autorités sanitaires, l'ivermectine, médicament per os indiqué depuis des années dans l'onchocercose ou « cécité des rivières » en région tropicale, a obtenu l'AMM dans le traitement de la gale. C'est un des grands progrès thérapeutique de l'année 2002.
En pratique, dans la gale commune, une dose unique de 200 μg/kg est efficace dans la très grande majorité des cas. Dans la gale profuse et croûteuse généralisée, une prise en charge hospitalière est indispensable. Dans ces formes, la prise d'ivermectine peut être renouvelée à une ou deux semaines d'intervalle en fonction de la clinique et du prélèvement parasitologique. Pour ces cas marginaux, l'association à un topique scabicide reste nécessaire. Un seul regret : à ce jour, l'ivermectine n'est pas remboursé.
D'après la communication du Dr Olivier Chosidow, hôpital la Pitié-Salpêtrière, Paris.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature