CARDIOLOGIE

L’ivabradine chez les angineux : une actualité riche d’enseignement

Publié le 13/11/2009

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Les temps forts du congrès européen de cardiologie ont été retransmis en direct dans plusieurs villes françaises à l’occasion d’un programme coordonné par le Pr Pascal Guéret (Président de la SFC) et les Docteurs Dominique Guedj-Meynier (Présidente du CNCF) et Claude Barnay (Président du CNCHG). Morceaux choisis.

Crédit photo : ©JOHN BAVOSI/SPL/PHANIE

Le Pr Roberto Ferrari (Ferrara, Italie) a rapporté des nouvelles données de l’essai BEAUTIFUL concernant l’ivabradine. Suite aux résultats de Beautiful présentés en hotline au congrès de l’ESC en 2008 à Munich montrant une protection des coronariens par l’ivabradine contre les événements coronaires dès lors que les patients avaient une fréquence cardiaque de repos supérieure ou égale à 70 bpm, les experts de Beautiful, cherchant les mécanismes à l’origine de tels résultats, se sont penchés sur les coronariens les plus ischémiques, c’est-à-dire ceux qui faisaient encore des crises d’angor limitant. Ces nouvelles données montrent une réduction importante des évènements cardiovasculaires chez ces coronariens souffrant d'angor. « L’effet de l’ivabradine est particulièrement spectaculaire dans ce sous-groupe et il est hautement significatif. Cela suggère que ce sont les meilleurs candidats à l’ivabradine en addition au traitement médical optimal standard » a commenté le Pr Philippe-Gabriel Steg (Hôpital Bichat, Paris). L’incidence des infarctus du myocarde fatals et non fatals diminue de 42 % chez ces patients atteints d’angor symptomatique et traités par ivabradine. La diminution de ces évènements cliniques atteint 73 % chez les patients angineux dont la FC dépasse 70 %. « C’est assez convaincant de voir que l’ivabradine peut améliorer le pronostic -et pas seulement les symptômes- de ces patients déjà sous statine, anti-agrégant plaquettaire et bêta-bloquant » a conclu le Pr Steg. En effet, l’ivabradine avait déjà démontré, au travers d’études cliniques bien conduites, une efficacité anti-ischémique et anti-angineuse probante chez les coronariens stables lorsqu’elle était prescrite seule ou en association au bêtabloquant.

Dr Muriel Gevrey